L’ouverture de l’atelier portant
sur ”la mise en réseau sur le commerce des services” a été confiée, le 8
juin 2006, à M. Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce et de l’Artisanat.
En guise d’introduction, le ministre dira que ‘’… le thème de votre
rencontre porte sur un domaine auquel le Président Zine El Abidine Ben Ali
accorde la plus grande importance, celui du développement et du renforcement
des relations d’amitié, de fraternité et de coopération avec les pays
africains’’. Il va plus loin pour souligner que l’utilité de ce thème est
inscrit dans les objectifs à atteindre, à savoir ‘’favoriser la
création et le renforcement du réseautage entre responsables africains des
secteurs public et privé. C’est ce procédé qui va permettre de resserrer les
liens dans un secteur où la prestation de services nécessite un très haut
niveau de confiance dans le prestataire’’.
M. Zenaïdi soulignera ensuite que la promotion des services s’inscrit dans
le droit fil des choix de la Tunisie de demain. Car, ‘’c’est le secteur qui
contribue le plus au développement des capacités d’exportation des
entreprises en ce sens qu’il les aide à mieux concevoir et à mieux présenter
leurs produits’’.
Il rappellera par la suite que la réunion du Conseil supérieur du
développement, tenue il y a quelques semaines à Tunis, confirme le rôle du
secteur des services dans le développement économique de la Tunisie. ‘’La
prochaine décennie sera celle des services, levier important de l’action
gouvernementale pour faire de la Tunisie une plateforme pour le commerce et
les services’’.
Concernant le secteur productif, le ministre a révélé que plusieurs réformes
sont programmées pour mieux servir les entreprises tunisiennes ; réformes
fondées sur les résultats de la consultation nationale élargie organisée en
2005 et qui avait pour objectif l’identification des moyens de développer
les prestations de services à haute valeur ajoutée.
Par ailleurs, en direction du continent africain, M. Mondher Zenaïdi
considère que ‘’l’expansion de la participation des pays africains au
commerce mondial des services nécessite de meilleures conditions d’accès aux
marchés des services pour lesquels ils disposent de grands atouts à
l’exportation essentiellement les services professionnels et les services
fournis aux entreprises’’. C’est pourquoi il appelle à une nécessité
‘’d’assouplir les procédures et les conditions de déplacement et de séjour
des fournisseurs des services africains grâce, notamment, à une plus grande
transparence des politiques à même d’accélérer la conclusion d’accords de reconnaissance des diplômes et des qualifications’’.
A partir de là, le ministre va insister sur l’importance du renforcement de
l’action africaine collective et des enjeux que cela représente, sans
oublier les liens de fraternité et d’amitié qui rapprochent les Africains,
liens renforcés ‘’par deux convictions communes qui concernent des enjeux
stratégiques’’, essentiellement le fait que le commerce des services joue un
rôle moteur dans la création des richesses et les opportunités d’échanges,
et que l’intégration économique africaine représente plus que jamais une
nécessité, car c’est elle qui constitue le vrai partenariat.
Enfin, M. Zenaïdi, en conclusion de son intervention, rappellera que ‘’la
Tunisie a fait de son engagement en faveur de l’Afrique –laquelle constitue
notre espace économique naturel- un choix irréversible. Elle ne ménage, par
conséquent, aucun effort pour la mise en place des conditions propices au
développement de la coopération et de l’intégration africaines afin que
notre continent soit à même de relever les multiples défis présents et
futurs et d’occuper pleinement la place qui lui revient légitimement sur la
scène internationale…’’.