L’opérateur GSM privé Tunisiana a obtenu, vendredi 9 juin, un crédit d’un
montant total de 350 millions d’euros ; un crédit octroyé par onze banques
tunisiennes et trente banques étrangères d’Europe, du Maghreb, du monde
arabe, de l’Asie et l’Amérique.
L’originalité de ce crédit
(outre le fait qu’il combine une tranche locale et une tranche
internationale) est qu’il s’agit d’une première opération de ce type en Tunisie. C’est en effet
le premier crédit syndiqué mis en place en monnaie locale sur la place de
Tunisie et c’est aussi le premier crédit syndiqué qui combine une tranche
locale et une tranche internationale.
Ce qui est à noter concernant ce
crédit, c’est la confiance faite par ce grand pool bancaire au premier
opérateur GSM privé et à la Tunisie. On se rappelle encore les quelques
déboires de Sawiris, président d’Orascom et fondateur de Tunisiana, quand,
en 2002, il a voulu lever un crédit auprès des banques tunisiennes. Au refus
d’hier, les banques tunisiennes se félicitent aujourd’hui d’avoir octroyé ce
crédit, souhaitant (propos d’un banquier au moment de la cérémonie) d’en
donner d’autres. Tunisiana de 2006 a franchement
prouvé, à tous, sa capacité à sortir sur le marché financier international à
des conditions très avantageuses.
A quoi est destiné ce crédit ? A
cette question, les responsables de Tunisiana ont répondu qu’il servira à
rembourser des crédits antérieurs (60 millions d’euros de crédits locaux) souscrits à des conditions moins avantageuses et à
financer le développement de Tunisiana.
La question qui a titillé les
journalistes étant d’en savoir davantage sur le conflit ouvert entre Orascom
et Watanya, les deux principaux actionnaires de Tunisiana, une question qui n’a malheureusement pas
trouvé de réponse. Un représentant de la société a répondu qu’il n’est pas
habilité à se prononcer sur le sujet. Un autre représentant, présent dans la salle et
on suppose bien au courant de ce qui se passe n’a pas souhaité prendre la parole pour en
dire davantage.