Alors que
les installations hôtelières se chevauchent quasiment dans certains grands
pôles touristiques tunisiens, il est malheureux de constater que le
potentiel touristique exceptionnel de Bizerte, la perle du Nord tunisien,
est très médiocrement exploité, particulièrement par le secteur privé qui
est, en principe, toujours à la recherche de grandes opportunités. Un
syndrome assez étonnant !
Beaucoup de Tunisiens connaissent Bizerte. Des kilomètres de plage, une
topographie séduisante, des sites d’une beauté saisissante, une ville qui
tient beaucoup du village, une ceinture touristique exceptionnelle (la forêt
de Rimal, les villages de Raf Raf, Ras Jébel, Ghar el Mel’h…, la ville de
Menzel Bourguiba dit ‘’Le Petit Paris’’, l’ambiance champêtre de Mateur…).
De plus, près des deux dernières décennies ont donné un second visage à
Bizerte avec une amélioration indiscutable des infrastructures,
l’embellissement du centre et des bordures, de la verdure un peu partout, un
coup de jeune aux hôtels… En un mot, Bizerte est devenue une perle qui fait
notre orgueil à tous et un espace très agréable qui se prête à merveille aux
virées du week-end en famille ou entre amis.
Seulement, nous avons le revers de la médaille. Ni nouveaux cinémas, ni
théâtres, ni vrais lieux de loisir et, surtout, juste une dizaine d’hôtels
qui ne sont qu’une goutte dans l’océan qui peut naître sur les rives. Aucune
comparaison, par exemple, avec Hammamet où les hôteliers ne savent plus ce
qu’il faut inventer pour construire de nouvelles unités et s’il n’y avait
pas eu de Yasmine Hammamet, on se demande comment ils auraient pu faire.
Sur le plan ‘’institutionnel’’, on se rend compte, avec chaque année qui
passe, que presque rien de nouveau ne fleurit en matière de promotion de la
région. Et c’est dommage, très dommage !
Alors que
