C’est au
palais des expositions du Kram que s’est ouverte hier, 14 juin 2006, la 4ème
édition de la conférence annuelle sur le textile/habillement ‘’CATH 2006’’,
en présence de M. Afif Chelbi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des
PME, et ce parallèlement au Salon euroméditerranéen du textile habillement
‘’Texmed 2006’’.
Cette rencontre offre aux professionnels du secteur de la région
l’opportunité d’approfondir la réflexion sur les stratégies communes mais
également les moyens d’actions à mettre en place en vue de faire face à la
concurrence étrangère –entendez ‘’chinoise et indienne’’-, sans oublier le
volet amélioration de la compétitivité du secteur, exploration de nouveaux
débouchés d’exportation et, au-delà, ‘établissement des partenariats
croisés.
En tout état de cause, les intervenants ont d’ores et déjà pris conscience
que le textile de demain doit être différent de celui d’aujourd’hui,
autrement dit, il a l’obligation d’être un textile ‘’intelligent‘’ ; ce qui
signifie qu’il se focalisera davantage sur la recherche et l’innovation. La
survie et la pérennité des positions du secteur sur les marchés extérieurs
en dépendent, largement.
Comme à son habitude, M. Afif chelbi, s’appuyant sur des statistiques du
secteur, n’a pas manqué de remonter le moral des professionnels, car, malgré
les bouleversements qu’a connus le textile –suite au démantèlement des
accords multifibres-, le secteur a maintenu sensiblement le même niveau
d’exportation exprimé en devises nationales (dinars), tout en reconnaissant
une baisse de l’ordre de 5% en euros. Autant dire que, si les dégâts ont
pu être évités voire limités, c’est surtout grâce à la kyrielle d’actions de
mise à niveau et autres programmes d’appui et d’accompagnement engagés par
la Tunisie, a-t-il souligné.
Au chapitre d’investissements directs étrangers que le secteur textile a
attirés en 2005, le ministre a indiqué que ceux-ci ont bénéficié à quelque
143 projets (dont 76 créations nouvelles et 67 extensions), ‘’ce qui
confirme la confiance des industriels européens, nouveaux ou déjà installés,
dans le positionnement compétitif de la Tunisie’’, a-t-il dit.
Ceci étant, face aux fréquents changements de la mode, des matières
premières –dues souvent aux exigences des donneurs d’ordre, les industriels
du textile doivent faire preuve davantage d’imagination et de courage,
essentiellement par l’introduction des technologies innovantes et la
recherche des partenariats plus ciblés…
Alors, nos industriels du secteur textile/habillement sauront-ils nous
prouver que ‘’impossible n’est pas tunisien’’, pour paraphraser l’autre ?
C’est au
