Après
la réunion des ministres du Transport du Maghreb, tenue l’année dernière à
Tunis, les établissements chargés de la gestion des aéroports dans les pays
du Maghreb semblent résolus à mettre en place un cadre unifiant leurs
positions et leurs efforts pour accompagner les mutations que connaît le
secteur aéronautique sur le plan international.
C’est en tout ce qui ressort de leur rencontre qui vient d’avoir lieu à
Casablanca au Maroc, au cours de laquelle le directeur général de l’Office
national des aéroports (ONDA) du Royaume chérifien, Abdelhanine Benallou, a
déclaré que “nous avons un besoin pressant d’une structure maghrébine
unifiée au niveau des aéroports surtout dans cette conjoncture marquée par
la préparation à la certification des aéroports qui entrera en vigueur en
2007’’. Tout en ajoutant que ceci suppose une compétition de plus en plus
ardue pour bénéficier de la libéralisation du transport aérien tout en
tenant compte des exigences de qualité et de sécurité inhérentes au nouveau
du système de navigation aérienne.
Une telle structure viserait notamment à consacrer la culture du dialogue
entre les membres des instances chargées des aéroports au niveau du Maghreb
et ce, dans le but d’appuyer le secteur du transport aérien dans les pays de
l’UMA, de développer la coopération et la coordination entre les aéroports
maghrébins et d’unifier leurs positions sur les tribunes internationales
dans le domaine de l’aviation civile tout en étant un porte-parole officiel
des questions maghrébines d’intérêt commun brandissant comme devise “La voix
des aéroports maghrébins”.
Parmi les objectifs escomptés de cette nouvelle instance, figurent entre
autres l’encouragement de l’échange du savoir-faire et des données dans les
différents domaines de l’aviation civile et la dynamisation de la politique
de complémentarité et de coopération entre les aéroports maghrébins dans la
perspective de leur certification.
En outre, la question du développement des activités commerciales des
aéroports est à l’ordre du jour, avec la mise en place d’un guide pour
l’enregistrement et l’évaluation des différentes expériences dans ce
domaine, en plus de l’accompagnement, via des recommandations, les
opérations de privatisation et de la recherche de mécanismes pour accélérer
la mise en œuvre de la politique de “l’open sky” entre les pays maghrébins.
Sur ce dernier point, on se rappelle du Maroc pour un ‘’Open sky’’ au niveau
de l’ensemble des pays du Maghreb, exprimé par son ministre du Tourisme lors
de la conférence des ministres du Tourisme du 5+5 à Hammamet, tenue il y a
quelques semaines.