Le pôle Elgazala des Technologies de la Communication a participé à la 23ème
conférence mondiale sur les parcs scientifiques et technologiques, qui s’est
déroulée du 6 au 9 juin 2006 à Helsinki, en Finlande.
La participation du Pôle Elgazala des Technologies de la Communication
-structure membre de l’Association internationale des Parcs Scientifiques (IASP)-
a été assurée par M. Nejib ABIDA, Directeur de la Communication et de la
Coopération internationale, qui a présenté, à cette occasion, une
communication, et ce lors de la session parallèle 1 ayant porté sur les
«Stratégies marketing des technopoles pour attirer les entreprises les plus
performantes». A signaler a u passage que c’était l’unique participation au
plan africain et arabe sur le programme scientifique officiel de la
conférence.
Au cours de cette conférence, les principaux thèmes qui ont été abordés sont
les suivants :
– Stratégies marketing des
technopoles pour attirer les entreprises les plus performantes.
– Bilan sur les technopoles et leur avenir.
– Quel rôle les technopoles peuvent-elles jouer pour stimuler et promouvoir
les régions ?
– Les réseaux d’intelligence, etc.
La communication de M. ABIDA
porte sur la ‘’boîte à outils’’ du Pôle Elgazala, résultat d’un projet de
coopération tuniso-canadien, visant à renforcer les capacités du Pôle
Elgazala dans ses projets d’appui aux start-up.
Le texte décrit la démarche de collaboration qui a été mise en œuvre pour
réaliser cette boîte à outils, l’attention qui a été apportée aux besoins
des entreprises du pôle, les objectifs visés par chaque outil de même qu’une
brève description de chacun.
En outre, il offre des réflexions et des informations particulièrement
utiles pour les parcs technologiques en démarrage dans les pays en voie de
développement.
Dans son exposé introductif, M. Nejib ABIDA a mis en exergue le rôle des
pôles technologiques, en rappelant que ces derniers ‘’sont appelés à jouer
un rôle important dans le développement économique de la Tunisie et de
chacune de ses régions’’. Car, du fait ‘’des infrastructures de qualité dont
ils disposent et de la synergie qu’ils permettent de créer entre les acteurs
de l’innovation, dit-il, ils sont non seulement à même d’attirer des
entreprises étrangères nouvelles, mais aussi de favoriser un développement
plus rapide des entreprises nationales’’.
Ceci étant, il considère que ‘’la localisation des acteurs de l’innovation
dans un même lieu n’est pas une condition suffisante pour stimuler
l’innovation’’, et que ‘’la mise en place d’un cadre organisationnel
approprié est nécessaire à cette fin’’.
Créé par des compétences tunisiennes, le projet s’est toutefois enrichi
d’approches et de méthodes canadiennes éprouvées, reconnaît le Directeur de
la Communication et de la Coopération internationale du Pôle. ‘’Ce travail a
duré un an et a été réalisé au Pôle Elgazala’’, a-t-il indiqué, ponctué de
nombreux ateliers de travail, de rencontres et de discussions avec les
dirigeants d’entreprises, de sessions de formation, d’expérimentation sur le
terrain et d’une mission d’observation et de promotion au Canada.
Ensuite, il a développé ‘’les outils’’ du projet :
– un modèle de développement des start-up,
– un club des dirigeants des start-up.
Concernant le modèle de développement du start-up, M. ABIDA dira qu’il
‘’vise à permettre aux dirigeants des petites PME technologiques du Pôle
Elgazala et de la Tunisie de mieux comprendre les stades de développement
qu’une entreprise doit franchir pour devenir prospère’’…
Pour ce qui est du club des dirigeants, le représentant tunisien estime que,
le contexte des start-up du pôle se caractérisant par l’accélération de la
concurrence et une complexité croissante de la nouvelle économie, et pour
faire face à ces nouveaux défis, il convient que l’entrepreneur réunisse une
équipe de gestionnaires compétents autour de lui tout en développant des
relations étroites avec des réseaux à signaux forts et faibles…
Quant aux objectifs du club, ils visent à :
• servir d’intermédiaire entre
le pôle et les start-up, plus particulièrement dans le cadre du projet de
création d’une boîte à outils;
• créer un milieu d’entraide et un environnement de services adapté aux
besoins des start-up.
Avant d’aborder les résultats du
projet, M. ABIDA se penche au positionnement du Pôle Elgazala et au
développement du network. Dans ce chapitre, il a souligné que ‘’le
positionnement du Pôle sur le plan national et le développement d’un réseau
font partie des outils développés pour venir en aide aux start-up du Pôle’’.
Et d’ajouter : ‘’l’accès à un réseau d’affaires de qualité constitue un
élément clé pour assurer la croissance d’une entreprise’’.
Pour la promotion du parc, il dira que ‘’le plan marketing vise à
positionner le Pôle dans le marché en tant que site de choix pour les
sociétés locales et internationales et à élaborer des outils de
développement et de promotion en vue de faire du Pôle un parc scientifique
de référence au niveau mondial… Il vise à mettre en évidence les facteurs de
succès auprès de la clientèle nationale et internationale et à choisir les
moyens à mettre en place pour les faire connaître…’’.
M. ABIDA aborde, dans la dernière partie de son intervention, les résultats
du projet. Selon lui, ‘’le premier résultat du projet réside dans l’intérêt
accru et dans l’enrichissement de la compétence et des façons de faire
tunisiennes survenues graduellement au cours de l’année. C’est d’abord pour
prolonger cet apprentissage que cette boîte à outils a été développée’’.
Les outils sont à la fois une codification des méthodes d’intervention
souhaitables et un aide-mémoire pour les intervenants; ces derniers pourront
s’y référer pour faciliter l’usage quotidien de ces nouvelles méthodes et
aussi pour les enrichir à la lumière des expériences nouvelles.
Les outils ont été préparés avec une intention additionnelle : on a aussi
voulu qu’ils servent à démultiplier les résultats du projet-pilote auprès
des autres pôles technologiques de la Tunisie. Il est évident que leur
utilisation dans les autres pôles demandera une grande détermination et une
certaine adaptation, compte tenu du degré d’avancement et des conditions
particulières de chaque pôle. Ceux qui souhaitent le faire pourront
cependant réaliser une économie de temps appréciable dans la mise en place
de ces outils’’.
Signalons enfin que cette manifestation, qui a réuni des spécialistes des
technopoles finlandais ainsi que d’autres membres venus d’autres pays
membres de l’IASP, a été une occasion pour rencontrer de grands spécialistes
des nouvelles technologies, en l’occurrence :
– TEKEL, l’association des parcs
scientifiques finnois qui relie 22 parcs scientifiques et centres
technologiques des villes universitaires de Finlande,
– Infoparc Budapest : parc d’innovation de l’informatique (Hongrie),
– Medeon Science Park (Suède)…
Par ailleurs, il faut rappeler
que l’Association internationale des parcs technologiques -IASP- est une
organisation internationale à but non lucratif créée dans le but de tisser
un réseau mondial des parcs scientifiques et technologiques et des
incubateurs d’entreprises innovantes, d’une part, et d’encourager la
croissance, l’internationalisation et l’efficacité de ses membres, d’autre
part.