M.
Albert NDJIAT, DG de l’Office de l’artisanat du Congo, est le chef de la
délégation de la République du Congo au Salon international des services à
l’exportation. Il nous livre ses impressions sur le Salon, tout en faisant
un parallèle entre ce qu’il a constaté ici à Tunis et ce qui existe en Afrique
d’une façon générale.
Pourriez-vous nous livrer vos
impressions sur le Salon… ?
Je dois avouer que j’ai été impressionné par l’organisation du Salon, dans
la mesure où c’est la première fois que j’assiste à un salon de services.
Avez-vous eu des contacts avec les
entreprises tunisiennes ?
Tout à fait, nous avons eu plusieurs contacts avec des entreprises
tunisiennes, opérant notamment dans les domaines des télécommunications, de
la formation professionnelle, du management… Déjà, je puis vous dire que
cela a été une expérience enrichissante.
Quels sont vos besoins en matière de
services ?
Comme vous devez le savoir, dans nos pays en Afrique subsaharienne, nous
sommes loin d’être à la pointe du progrès dans le domaine des
communications. Ce qui signifie que cette manifestation du SISE pourrait
nous permettre d’orienter la politique nationale en termes de communication.
Justement, le ministre tunisien du Commerce et de l’Artisanat a lancé en
direction des dirigeants africains un appel à la simplification des
procédures de séjour des fournisseurs de services dans nos différents pays.
Qu’en dites-vous ?
Initiative louable certes, mais cela va être difficile, pour l’instant,
parce que les pays africains en général, et ceux d’Afrique centrale en
particulier, ne connaissent pas réellement la notion de services, même s’ils
fournissent des services. Il faut dire qu’il n’existe pas de passerelle
entre les entreprises qui fournissent les services et ceux qui devraient
faciliter les procédures d’exportation/importations, l’obtention de visas… ;
en fait, nous n’avons pas le même langage, ce qui rend les choses un peu
compliquées. Ceci étant, nous devons faire des efforts en matière de
dialogue entre représentants d’entreprises et gouvernant afin que le message
passe pour une facilitation des procédures ; il y va d’ailleurs de
l’intérêt de l’économie nationale, puisque sans cela nous n’allons ni
exporter ni sortir. Il en résultera un blocage total qui nous empêchera de
finaliser nos contacts pris à l’occasion de ce salon.
Si vous aviez un reproche vis-à-vis
du SISE, ce serait lequel ?
Vous savez, quand on organise une manifestation d’une telle envergure, il
est difficile que tout soit parfait ; il y a parfois des petits incidents
indépendants de la volonté des organisateurs. C’est pour cette raison que je
dois dire, grosso modo, jusqu’au moment où je vous parle, tout s’est bien
déroulé. On a assisté à une bonne organisation !