Varig : la justice accepte
la proposition de reprise par un groupe d’employés de la firme
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Comptoirs de
réservation de la compagnie aérienne brésilienne Varig, à Sao Paulo,
le 16 juin 2006
La justice brésilienne a accepté lundi soir la
proposition de reprise de la compagnie aérienne Varig, au bord de la
faillite, par NV Participaçoes qui représente le Groupe des Travailleurs
Varig (TGV) et des investisseurs étrangers, a annoncé le juge en charge du
redressement judiciaire de la compagnie.
“Le consortium a présenté tous les
éclaircissements et garanties nécessaires et la justice est satisfaite”, a
déclaré le juge Luiz Roberto Ayoub lors d’une conférence de presse.
Mercredi dernier, M. Ayoub avait repoussé pour
la quatrième fois –à cette semaine–, sa décision définitive sur l’unique
proposition de reprise de Varig par le groupe NV Participaçoes. Il entendait
vérifier si le groupe, qui avait présenté une proposition de reprise de 450
millions de dollars, disposait de crédits suffisants pour le financement de
l’opération.
Après une série de réunions, le juge a
homologué la vente de Varig opérationnelle, estimant que NV Participaçoes
avait le soutien des investisseurs qui devront déposer 75 millions de
dollars d’ici 72 heures pour assurer la continuité du fonctionnement de la
compagnie.
Varig opérationnelle comprend tous les actifs
du groupe, ses “slots” (créneaux horaires) nationaux et internationaux et 52
appareils en exploitation.
Lundi, Varig a encore annulé une quinzaine de
vols nationaux et internationaux, soit plus de 200 vols en 10 jours, mais
tous les passagers ont eu une place sur d’autres vols de la compagnie ou
d’autres compagnies.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères
avait fait savoir lundi qu’en cas de liquidation de la compagnie, les
Brésiliens en voyage à l’étranger, seraient mis dans des avions d’autres
compagnies pour rentrer au Brésil.
Varig, important partenaire des groupes
Lufthansa et United Airlines au sein de Star Alliance, est endettée à
hauteur de plus de trois milliards de dollars. La compagnie s’était placé
l’an dernier sous la protection de la loi sur les faillites.
Mardi dernier, un juge new-yorkais avait
prolongé de huit jours le délai accordé à Varig pour empêcher la saisie de
ses avions en leasing dont le loyer n’a pas été versé, lui donnant jusqu’au
21 juin pour trouver une solution.
“Le moment n’est pas encore venu” de prononcer
cette saisie, avait déclaré le juge Robert Drain du tribunal des faillites
de Manhattan.
Varig était menacé de perdre 20 avions d’un
coup. Le groupe américain Boeing a déjà reçu une autorisation judiciaire
pour récupérer sept appareils.
Autrefois leader du marché, Varig ne détient
plus qu’une part de 16% sur les lignes intérieures, derrière TAM et GOL,
même si elle reste la principale compagnie pour les liaisons internationales
(66,4%).
