Concentrés
sur le bilan de la mise à niveau, nous n’avons manifestement pas accordé
toute l’attention qu’il fallait à un autre rejeton important des ‘’Mercredis
de la création d’entreprise’’ : l’essaimage. Pourtant, tout indique que nous
pourrions être devant un vivier réel capable d’ouvrir de nouvelles
perspectives à l’emploi dans notre pays.
Il faut d’abord savoir que nos ambitions nationales dans ce domaine se
cristallisent par un co-programme entre le ministère de
l’Industrie/Energie/PME et l’UTICA pour la création de 300 nouveaux projets
par essaimage entre 2006 et 2008.
Selon les doléances recueillies dans les 24 gouvernorats de Tunisie après la
journée consacrée à l’essaimage, les gens du PMI ont récapitulé 10 points
majeurs. Des avantages supplémentaires aux entreprises créées dans ce cadre,
promotion des idées de projets identifiées par les cellules d’essaimage,
rendre disponible la liste des entreprises signataires de la convention
d’essaimage, modifier les textes du FOPRODI en conséquence, permettre aux
créateurs déclarés d’être recrutés au sein des entreprises ‘’essaimeuses’’,
encourager ces mêmes entreprises pour le recrutement, créer une cellule
d’essaimage à l’API, accorder la priorité dans les appels d’offres publics à
ces entreprises, étendre le champ de l’essaimage à toutes les activités
économique s, créer un cursus Essaimage dans l’enseignement supérieur.
Vaste programme devant lequel on mesure évidemment l’ampleur du travail qui
doit être fait par chaque partie en lice pour parvenir à impulser un
véritable démarrage. Certes, il y a une certaine créativité dans notre
manière d’aborder ce sujet puisque nous savons déjà que les aspirants à la
création d’entreprises en essaimage peuvent bénéficier d’un régime de congé
pour ce faire et qu’ils auront ainsi une chance de ‘’tenter leur chance’’
sans mettre leur carrière de base en jeu. Certes, aussi, les entreprises qui
ont le bon sens de se proposer à servir d’’’essaimeuses’’ bénéficient
d’incitations fiscales. Mais nous sommes encore à la lisière de la forêt et
bien des batailles nous attendent sur le terrain. Car c’est là que tout se
jouera ; là où rien ne remplace le long travail de patience.