[26/06/2006 17:06:53] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, le CAC 40 cédant 0,34%, dans un marché prudent à l’approche d’une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) sur ses taux, tandis qu’Arcelor a grimpé après avoir finalement accepté une offre améliorée de son concurrent Mittal. Le CAC 40 a reculé de 16,14 points à 4.801,49 points dans des volumes d’échanges de 4,87 milliards d’euros. Londres a perdu 0,19%, Francfort 0,27% et l’Eurostoxx 50 0,43%. “Le marché est très attentiste, les investisseurs se replient sur les valeurs défensives avant la réunion de la Fed”, a expliqué un courtier d’une grande banque européenne. Selon les économistes, la réunion de la Réserve fédérale américaine jeudi devrait se solder par un relèvement d’un quart de point de son principal taux directeur, à 5,25%. De plus, “la fin du mois approche”, ajoutait l’opérateur, de quoi inciter selon lui les gestionnaires de portefeuille à la prudence pour ne pas risquer d’aggraver leur bilan du deuxième trimestre, période marquée par un recul généralisé des marchés boursiers. Par ailleurs, l’inflation en Allemagne a légèrement accéléré en juin, avec une hausse des prix à la consommation de 2% contre 1,9% en mai, selon l’Office fédéral Destatis. Ce taux est conforme aux attentes des économistes interrogés par l’agence d’informations financières AFX, mais il dépasse la limite autorisée par la Banque centrale européenne (BCE), pour qui la stabilité des prix est garantie quand l’inflation est proche, mais en dessous, de 2%. Arcelor (+7,94% à 37,80 euros), a bondi, tiré par l’annonce dimanche soir d’un accord de fusion avec son concurrent Mittal Steel qui créera le premier producteur d’acier au monde. Le titre dont la cotation était suspendu depuis mercredi a même gagné près de 10% à la reprise des transactions, à 13H00 (11H00 GMT). Mittal propose aux actionnaires d’Arcelor 40,40 euros, contre 37,74 euros jusque-là, via une offre mixte (69% en actions Mittal et 31% en numéraire), ce qui valorise Arcelor à 25,4 milliards d’euros selon sa direction. Ce rapprochement à l’amiable met fin à la bataille boursière qui opposait les deux groupes depuis cinq mois. Le russe Severstal, avec lequel Arcelor avait prévu il y a de se marier avant de céder finalement aux avances de Mittal, a dit qu’il étudiait ses options. EADS (+3,32% à 22,75 euros) a poursuivi son rattrapage, dans l’attente de décisions qui pourraient sortir le groupe de la crise : depuis sa chute de 26% le 14 juin, le titre a regagné 21,46%. Le ministre français de l’Economie Thierry Breton, qui a promis de trouver une solution aux problèmes du groupe d’ici mardi, a multiplié ce week-end les discussions avec les actionnaires privés français (Lagardère) et allemand (DaimlerChrysler). Total (-1,36% à 49,28 euros), poids lourd du CAC 40, s’est replié parallèlement aux cours du pétrole brut qui ont ouvert en baisse lundi à New York. Bull (+9,40% à 5,47 euros) a été recherché, après des informations de La Tribune selon lesquelles son concurrent Communication et systèmes (CS) envisagerait de le racheter. Le PDG de Bull Didier Lamouche avait déjà évoqué un possible rapprochement de son groupe avec un concurrent informatique ou un industriel des télécoms, dans un entretien au Journal des Finances vendredi. Nexans (+2,63% à 58,60 euros) a été porté par le relèvement de ses prévisions du premier semestre. Le fabricant de câbles table désormais sur une croissance organique de 10 à 11% contre 8 à 10% avant, et sur un bénéfice de 200 millions d’euros, contre 16 millions un an plus tôt. |
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