[27/06/2006 13:47:44] PARIS (AFP) “J’espère que le ministre ne gère pas son budget comme moi, le mien est un peu surréaliste!, plaisante Bouchra Nazzal, une jeune femme de 30 ans qui, en tant que 1.000ème gagnante du jeu “Cyber-budget” lancé par Bercy, a accompagné Jean-François Copé toute la journée de mardi. “J’ai respecté les contraintes sur l’endettement et les déficits, mais mon budget est sans cohérence: je prenais une décision puis son contraire, sans chercher à appliquer mes convictions politiques. Je baissais les impôts puis les remontais, diminuais le nombre de fonctionnaires avant de le relever”, raconte cette fonctionnaire qui, sur internet, a redressé les comptes du pays en une demi-heure. “J’avais promis que la 1.000ème gagnante du “cyber-budget” passerait une journée avec moi, sur le modèle +Vis ma vie+” de ministre du Budget”, a rappelé M. Copé, lors d’une conférence de presse sur le contrôle des jeux. Son jeu gratuit sur internet, qui a attiré près de 200.000 participants depuis son lancement le 8 juin, simule la construction d’un budget, à équilibrer en modifiant chaque poste des recettes et des dépenses. Dans le jeu, les réactions de la presse ponctuent chaque étape, avec une imitation des manchettes des grands quotidiens du type “Nazzal assure, Bercy rassure”. “Les choix se font principalement en fonction de ce qu’en diront les journalistes”, critique d’ailleurs un internaute ayant testé le jeu. Ravie, Mme Nazzal suivait donc, pas à pas, le ministre du Budget dans son agenda du 27 juillet, de la séance des questions à l’Assemblée nationale le matin jusqu’au plateau de l’émission France Europe Express sur France 3 le soir. “C’est intéressant de participer de manière privilégiée à cette journée, on n’est pas très familiarisé avec ces rouages” du pouvoir, lance-t-elle. Elle n’est pourtant pas novice sur les questions budgétaires. Tous ses collègue du ministère de la Justice ont d’ailleurs joué, et le “tétris” sur les parties “recettes” et finances” ne leur a posé aucun problème. Elle qui se dit peu joueuse d’ordinaire a donc franchi toutes les embûches, poussée par la “curiosité”, le côté “ludique” et l’envie d’en “tester les limites”. Quand on lui demande quel serait son budget idéal pour la France, Bouchra Nazzal préfère réserver sa réponse, avant d’accompagner au Sénat M. Copé, qui vient de publier un essai intitulé “Promis j’arrête la langue de bois” (Hachette). |
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