Le marché financier ne finance que 5% des investissements
Tout en soulignant les progrès réalisés liés à l’évolution de la
législation et à la professionnalisation des métiers de la Bourse, le
dernier rapport de Tunisie-Valeurs applaudit la décision des autorités de
placer l’analyse financière au centre du marché boursier.
Cette décision devrait permettre l’émergence d’investisseurs
«institutionnels locaux» ; les investissements de ces fonds en action seront
donc basés essentiellement sur l’analyse fondamentale.
4 OPV en 15 mois contre 1 OPV entre mars 2002 et mars 2005… et des petits
pas
Avec 4,7 milliards de dinars de capitalisation boursière, le marché n’a fait
que rattraper une partie de son retard. Selon Tunisie-Valeurs «à 11,7% le
ratio capitalisation boursière sur PIB reste raisonnable et en dessous des
niveaux atteints en 1999-2000 et surtout 1995-1996. A titre indicatif, ce
ratio atteint 50% au Maroc et dépasse les 100% en Jordanie».
Selon ces analyses, l’introduction d’une partie du capital de Tunisie
Télécom à la Bourse de Tunis (10% par exemple) permettrait de dynamiser le
marché et lui donnerait de l’envergure. Au prix de cession des 35% à TECOM
DIG, Tunisie Télécom se retrouve valorisée à 8,7 milliards de dinars.
Le marché financier ne finance que 5% des investissements
Pour 2007, le marché financier devrait sortir progressivement d’un modèle de
financement de l’investissement supporté exclusivement par un système
bancaire qui doit faire face à un volume de «mauvaises créances»
représentant 23% de leurs actifs et insuffisamment provisionnés.
Au cours de l’année 2007, on devrait, également, voir apparaître un nouvel
outil (nouveau marché) destiné à accueillir les PME qui ne peuvent accéder à
la cote de la Bbourse (conditions d’admissions + coûts) et qui sont à la
recherche de financements.