Tourisme : Le syndrome du 5ème client !

 
 

hotel2_220206.jpgSi les chiffres montrent clairement que le touriste tunisien est le
5ème client, les comportements du personnel dans certains de nos hôtels
laisseraient plutôt croire qu’il est la 5ème roue de la charrue. A qui la
faute ? Et peut-on faire quelque chose pour renverser la tendance ?

Les plaintes sont, en gros, les mêmes et elles peuvent être récapitulées en
deux points : le manque de considération et la différence avec les touristes
étrangers. Ceci quand on écoute les clients. Mais, à entendre les hôteliers,
on en parvient à ne savoir que penser car ces derniers ont également deux
points à présenter : d’abord les comportements de certains de nos
concitoyens, puis les traditions de réservation d’avance qui tardent à
prendre racine dans les réflexes des Tunisiens.

Il est clair que nous nous trouvons devant une sorte de dialogue de sourds
où chacun croit dur comme fer qu’il a raison et que l’autre a nécessairement
tort. Le plus simple serait de favoriser et d’encourager le débat entre les
uns et les autres. Mais ce n’est pas aussi évident, particulièrement du coté
de nos concitoyens qui ont quand même raison de souligner que si les
hôteliers respectent la devise ‘’La client est roi’’, la chose doit
également se vérifier pour eux et ne pas s’arrêter aux yeux bleus et aux
cheveux blonds.

De plus, tout le monde s’accorde à dire (y compris les hôteliers) que, rayon
consommation sur place, les Tunisiens remportent la palme des bons vivants
avec les honneurs. Il nous semble donc que ce sont les gens des hôtels qui
devraient faire un petit effort de ‘’communication’’ avec nos concitoyens
pour trouver les moyens de les satisfaire, et ceci, même d’un point de vue
strictement professionnel. Où est donc passé ce charme proverbial qui fait
la réputation de ceux qui travaillent dans le tourisme ?

Le plus dur reste pourtant du coté des réservations anticipées. Et là, la
question n’est pas simple puisque c’est de la personnalité entière de nos
concitoyens qu’il est question, aussi bien que de leur pouvoir d’achat. Pour
tout dire, le travail prendra certainement du temps dans ce sens et les
paroles les plus sages que l’on a entendu dans ce chapitre sont celles du DG
de l’ONTT : ‘’Petit à petit, on habitue le Tunisien à organiser ses
vacances’’.