Des quatre
opérateurs pré-qualifiés pour la reprise de la Cameroun Airlines, à savoir
Comair (Afrique du Sud), Kenya Airways, Royal Air Maroc, et Sn Brussels),
c’est l’offre du consortium First Delta Air Services composé de Sn Brussels
Airlines -compagnie aérienne belge- et de Cenaivest -une société
camerounaise de capital risque- qui aurait séduit les membres de la
Commission technique de privatisation et de liquidation des entreprises
publiques. Pour l’heure on ignore le montant de la transaction, mais il est
certain que First Delta Air Services est devenu de droit l’adjudicataire
provisoire de l’appel d’offres pour la souscription de 51% des actions de la
future compagnie aérienne nationale, soulignent des sources proches du
dossier.
Toujours selon nos sources, les documents relatifs à la transaction seront
signés par le gouvernement camerounais et First Delta Air Services, et ce
dans un délai de dix jours ouvrables. On indique également que les deux
parties ‘’travailleront ensemble pour finaliser les autres procédures
juridiques et opérationnelles nécessaires au lancement de la nouvelle
compagnie aérienne dans les prochains mois”.
Rappelons que l’invitation à la pré-qualification publiée par le ministre de
l’Economie et des finances le 26 janvier 2006, il était clairement indiqué
que l’opérateur choisi devait être soit un opérateur de transport aérien
agissant seul, soit un consortium dirigé par un opérateur de transport
aérien incluant d’autres investisseurs. La portion du capital restant
(environ 49 %) devant, quant à elle, être partagée entre les investisseurs
privés locaux et l’Etat camerounais qui pourra conserver les “golden shares”.
Cette reprise de la Camair par Sn Brussels était plus ou moins attendue,
surtout que des quatre candidats pré qualifiés à l’issue de l’appel d’offres
lancé au mois de janvier 2006, finalement seule cette compagnie belge était
en lice. Le projet de Sn Brussels de transformer l’aéroport de Douala en hub
régional Afrique centrale aurait plu aux autorités camerounaises.
Au début du mois de juin 2006, la Kenya Airways avait, pour des raisons
encore inconnues, décidé de retirer son offre.
Pour ce qui est de la Royal Air Maroc, l’autre sérieux prétendant, son échec
est sans aucun doute dû à son plan d’action futur qui visait à intégrer la
nouvelle Camair dans le projet de compagnie régionale Air Cemac (un projet
très redouté par les autorité de Yaoundé).