Automobile : premier semestre difficile pour les marques françaises

 
 
SGE.MYG84.030706145006.photo00.quicklook.default-245x162.jpg
Les ventes de voitures particulières neuves en France en juin

[03/07/2006 14:53:26] PARIS (AFP) Le marché automobile français est resté stable (+0,2%) en juin, mais le semestre a été difficile avec une baisse de 1,6%, les marques françaises continuant à souffrir en perdant 2 points de parts de marché, a annoncé lundi le Comité des constructeurs français d’automobiles.

“C’est un bon mois pour le marché français, le meilleur mois de juin depuis 2000 pour les voitures particulières”, avec 223.778 immatriculations, s’est félicité le président du CCFA, Manuel Gomez, lors d’une conférence de presse.

Il a cependant estimé qu’il fallait “rester prudent, car l’indice de confiance des ménages reste à un faible niveau”, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur les ventes. “Il n’y a pas de visibilité sur le marché”, a-t-il reconnu.

Les immatriculations de voitures particulières neuves ont reculé de 1,6% sur six mois à 1.109.270 unités.

Les marques françaises ont encore perdu du terrain face à leurs rivales étrangères, avec 57,2% du marché automobile en juin contre 57,5% au même mois de l’année précédente, une performance “contrastée”, selon M. Gomez qui note que les marques françaises “perdent du terrain”.

Sur l’ensemble du premier semestre, le recul des marques françaises a été encore plus marqué, les voitures françaises perdant encore deux points, à 55,8% de parts de marché contre 57,8% en 2005.

Au mois de juin, les ventes du groupe PSA Peugeot Citroën sont restées stables avec 65.768 immatriculations de voitures neuves.

Les immatriculations du groupe Renault, qui incluent les ventes en France de la Logan fabriquée par sa filiale roumaine Dacia, ont augmenté de 1,5% en juin, à 64.358 unités.

Les ventes de PSA Peugeot Citroën ont reculé de 3% sur les six premiers mois de l’année, avec 339.478 immatriculations. Sur six mois, Citroën a connu une baisse de 6,1% de ses ventes et de 0,6 point de sa part de marché, à 12,8%. Peugeot a affiché un déclin de 0,7% à 197.571 unités. Sa part de marché a gagné 0,2 point à 17,8%.

Pour Renault, les immatriculations ont reculé de 4% à 290.567 sur les six premiers mois de l’année.

“Les marques françaises ont souffert pendant le semestre, la concurrence est intense notamment sur les segments inférieurs, où de plus en plus de modèles sont offerts”, a commenté M. Gomez.

Parmi les groupes automobiles étrangers, sur les six premiers mois de 2006, c’est le japonais Toyota qui a le plus progressé (+11%), devant Volkswagen (+8,5%), DaimlerChrysler (+7,4%), Fiat (+5,3%), tandis que Nissan a le plus baissé (-23,4%), devant Ford (-8,9%), BMW (-5,2%), General Motors (-5,1%), Hyundai (-4,6%).

“Les marques importées ont des comportements commerciaux de plus en plus agressifs, tandis que les marques françaises privilégient la préservation de leurs marges”, selon M. Gomez. “Aujourd’hui, on voit des véhicules à peine lancés bénéficier de promotions, c’est un phénomène absolument nouveau”, selon lui.

“Nous sommes quelques uns à nous inquiéter et à appeler à un petit peu plus de vertu”, a-t-il dit.

Parallèlement, “les groupes automobiles” français “ont tourné leurs ambitions vers des pays émergents susceptibles de croissance plus forte”, peut-être au détriment des marchés français, a-t-il ajouté. Tout en reconnaissant une “baisse de la production en France”, il a assuré que l’industrie automobile ne se portait “pas plus mal que le reste de l’industrie française”.

 03/07/2006 14:53:26 – © 2006 AFP