Selon
un communiqué de la Banque africaine de développement (BAD), on apprend que
l’institution financière africaine a accordé la semaine dernière un prêt de
85 millions d’euros au gouvernement chérifien afin de contribuer à l’appui
des réformes administratives du Maroc. Le prêt servira à financer la mise en
œuvre du deuxième volet du Programme d’appui à la réforme de
l’administration publique (PARAP), lancé en 2003.
Le communique indique que le PARAP II vise à améliorer l’efficacité de
l’administration dans la gestion budgétaire et des ressources humaines ainsi
qu’à maîtriser l’évolution de la masse salariale dans la fonction publique
du Maroc.
Pour ce faire, le programme s’appuiera sur la mise en place d’un cadre de
dépenses à moyen terme, l’introduction des dispositifs de globalisation des
crédits, de contractualisation et de partenariat, le renforcement de l’audit
interne et l’introduction de l’évaluation et du contrôle de performance à
côté de la modernisation du système d’information.
Selon l’explication fournie par la BAD, le renforcement de l’efficacité de
la gestion des ressources humaines passera par l’élaboration et la mise en
œuvre du référentiel des emplois et des compétences, l’introduction de
nouvelles modalités de recrutement et l’encouragement de la mobilité. Ce
volet prévoit également la mise en place d’un système de promotion et
d’évaluation des performances des fonctionnaires ainsi que la mise en place
de plans de formation continue.
Au titre de la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique, le
programme mettra l’accent sur la prévision de l’évolution de la masse
salariale dans la fonction publique, son reprofilage qualitatif et la
stabilisation du nombre de personnel.
La mise en œuvre du PARAP II intervient dans un contexte national marqué par
l’augmentation des besoins sociaux à satisfaire et la rareté des ressources
budgétaires pour y faire face. Le PARAP I a posé d’importants jalons de la
réforme administrative, à savoir l’introduction de la globalisation des
crédits, l’élaboration des référentiels des emplois et des compétences et
l’exécution réussie du programme de départ volontaire et anticipé à la
retraite. Dans la seconde phase du programme, l’objectif visé est
d’impliquer un plus grand nombre de ministères et de placer la mise en œuvre
du programme sur un nouveau palier, tout en élargissement la palette des
réformes mises en oeuvre.
En dernier lieu, la banque rappelle que ses opérations au Maroc ont commencé
en 1970. A ce jour, ses engagements y sont de 43 milliards de dirhams pour
91 opérations.