[04/07/2006 10:31:29] PARIS (AFP) Les partenaires économiques de l’équipe de France de football se réjouissent du bon parcours des Bleus au Mondial-2006 qui leur garantit un bon retour sur investissement en terme de notoriété même si l’impact sur les ventes est encore difficilement quantifiable. Pour les parraineurs des Français, la qualification pour les demi-finales des hommes de Raymond Domenech n’a fait que confirmer une tendance constatée depuis le début du tournoi. L’image des Bleus n’a ainsi pas souffert de leur entrée poussive dans la compétition et le produit “équipe de France” reste toujours vendeur. Toyota, qui parraine l’équipe de France depuis 2004, n’enregistre pas d'”afflux” chez ses concessionnaires mais un fort capital “sympathie”. “L’achat d’une voiture est une décision mûrement réfléchie”, explique-ton chez Toyota. Mais le constructeur japonais a lancé une série “les Bleus” sur trois de ses modèles (Corolla, Corolla verso et Aygo) “qui a connu un succès dès sa sortie”, selon une porte-parole. L’opérateur de téléphonie mobile SFR, partenaire de l’équipe de France depuis 1996 et sous contrat jusqu’en 2008, a lui enregistré depuis mai une augmentation de 130% des connexions à ses services vidéo liés au football.
S’il est trop tôt pour chiffrer les retombées économiques des performances françaises en Coupe du monde, SFR, détenteur des droits mobiles du Mondial-2006, surfe sur la “vague bleue” et s’est montré réactif avec une nouvelle campagne publicitaire dans les journaux depuis dimanche, au lendemain de l’exploit face au Brésil. “C’est très satisfaisant, indique-t-on chez SFR. Pour nous, ce qui importe surtout c’est de créer de l’affectif autour d’un sport populaire.” Et d’occuper un marché bien balisé par le principal concurrent, Orange. L’équipementier sportif allemand Adidas, fournisseur officiel de la Fifa et de la Fédération française de football (FFF) depuis 1972, est le seul qui note des conséquences directes sur ses ventes depuis plusieurs jours. “On écoule en une journée, ce que l’on vendait avant en une semaine”, explique Emmanuelle Gaye, directrice des relations extérieures du N.1 mondial sur le marché du football. La firme bavaroise, l’un des cinq “Top sponsors” des Bleus (avec Carrefour, Suez, Canal+ et le Crédit Agricole) et qui équipe six formations qualifiées (Allemagne, France, Espagne, Argentine, Trinité-et-Tobago, Japon), a déjà écoulé 450.000 maillots de l’équipe de France sur les 3 millions vendus au total en 2006 et devrait dépasser le chiffre de 1998 (650.000).
Certains magasins, en rupture de stocks, ont dû être réapprovisionnés, et un point est fait chaque semaine sur les demandes des clients. Les performances de l’équipe de France et de l’Allemagne, pays hôte, ont également de fortes incidences sur l’image de la marque. “Leurs parcours et leurs places de demi-finalistes confortent et illustrent notre campagne pour cette Coupe du monde, analyse Emmanuelle Gaye. Ce sont des équipes qui gagnent avec la manière.” Du côté de la Fédération française de football (FFF), on ne s’attend pas à des “bouleversements parce que la France fait un bon parcours”, selon Noël Le Graët, vice-président de la FFF chargé des questions économiques, qui précise que les Bleus sont “complets au niveau des gros sponsors sur les quatre prochaines années”. En revanche, en terme d’image, “c’est très positif et c’est intéressant pour nos futures démarches commerciales”, affirme-t-il. |
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