[04/07/2006 12:36:40] MOSCOU (AFP) La Russie cessera d’appliquer les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) si elle n’est pas admise à en faire partie, a averti mardi le président russe Vladimir Poutine, cité par l’agence Interfax. “La Russie n’est pas actuellement membre de l’OMC et l’unique pays avec lequel nous ne nous sommes pas mis d’accord sur notre adhésion sont les Etats-Unis”, a déclaré M. Poutine lors d’une rencontre avec la Chambre de commerce internationale à Moscou. “Si pour une raison quelconque nous n’arrivons pas à un accord (sur l’adhésion de la Russie), nous abandonnerons les obligations découlant des accords que nous avons non seulement conclus mais que nous remplissons, même si nous ne sommes pas membres de cette organisation”, a dit le président russe. Les négociations avec les Etats-Unis achoppent notamment sur la protection de la propriété intellectuelle et sur le refus de la Russie de laisser les banques étrangères travailler directement sur son territoire, sans créer de filiales de droit russe. Les positions américaines ont été durcies récemment, alors que l’approche du sommet du G8, à la mi-juillet à Saint-Pétersbourg, fait apparaître la non-appartenance de la Russie à l’OMC comme une anomalie. “Les conditions dans lesquelles fonctionne l’économie russe sont à de maints égards plus ouvertes et plus libérales” que celles prévalant dans de nombreux pays déjà membres de l’OMC, a dit M. Poutine. Interrogé par le président de la Chambre de commerce internationale Marcus Wallenberg sur la protection de la propriété intellectuelle, le président russe a observé qu'”au niveau national, une série de lois ont été votées” pour atteindre cet objectif et que la question était de faire appliquer ces lois. Il a ajouté que ce dossier serait évoqué lors du sommet du G8, qui se tient du 15 au 17 juillet à Saint-Pétersbourg. Commentant une intervention de M. Wallenberg lors du cycle de Doha sur l’OMC, M. Poutine a souligné que la Russie ne soutenait pas les exportations de son agriculture. “Ce problème n’est pas d’actualité”, a-t-il insisté, “les subsides pour les produits agricoles sont égaux à zéro chez nous”. |
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