[05/07/2006 14:07:00] PARIS (AFP) L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) délivrera vendredi les licences régionales Wimax, internet haut-débit sans fil qui permet de couvrir les zones les plus reculées, pour lesquelles trente-cinq candidats, industriels du secteur ou Conseils régionaux, sont en lice. Deux licences seront attribuées par région métropolitaine, ainsi que pour la Guyane et Mayotte. Le Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access), qui ne fonctionne qu’en extérieur, est une technologie sans fil utilisant les ondes radio et permettant un accès à l’internet haut débit. Il peut par exemple prendre la forme d’antennes d’un mètre environ, accrochées à des lampadaires ou des poteaux, qui permettent aux utilisateurs d’un ordinateur portable ou d’un téléphone mobile compatible Wimax (prévus pour 2007 et 2008) de se connecter à internet sur une terrasse de café ou en pleine campagne. Son avantage sur le wi-fi, technologie voisine et disponible aussi en intérieur, est qu’il offre un débit supérieur sur une distance encore plus longue (quelques dizaines de kilomètres). De quoi couvrir les zones les plus inaccessibles ou les moins peuplées qui ont été “oubliées” par l’ADSL (internet haut débit par le téléphone), soit 2 à 3% des foyers français: une idée qui séduit les collectivités locales. Mais cette technologie intéresse aussi les opérateurs, désireux d’offrir de plus en plus de nomadisme à leurs clients, qui peuvent ainsi se connecter à internet où qu’ils soient. Le premier dépôt de candidatures, en octobre, avait donc remporté un franc succès, avec 175 demandes. Depuis, certains ont abandonné et les autres se sont regroupés: les candidats industriels ont créé des consortiums tandis que les collectivités locales se sont rangées sous la bannière des Conseils régionaux. Parmi les trente-cinq candidats définitifs se trouvent notamment le groupe Bolloré, France Télécom, l’américain Clearwire France, le consortium HDRR (Haut Débit Radio Régional), constitué de TDF, d’Axione, filiale de Bouygues, de LD Collectivités et de Naxos, filiale de la RATP, ou encore un consortium qui regroupe SFR, Canal+ et Neuf Cegetel. Un autre consortium, baptisé Maxtel, réunit quant à lui Altitude Telecom et les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône. Côté public, on retrouve treize Conseils régionaux qui ont chacun postulé pour une licence (Alsace, Aquitaine, Auvergne, Bourgogne…). La Bretagne, le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, l’Aquitaine et Rhône-Alpes figurent parmi les régions les plus convoitées, avec 10 à 11 candidats pour chacune d’entre elles. Pour faire son choix, l’Arcep effectue une comparaison des différents projets, sur la base notamment de leur contribution à l’aménagement du territoire en matière de haut débit et du montant de la redevance que le candidat est prêt à payer. Un seul acteur majeur du secteur évitera l’angoisse de l’annonce officielle vendredi: le fournisseur d’accès internet Free, qui dispose de la seule licence Wimax nationale, après son rachat de l’opérateur Altitude Telecom en septembre 2005. Une licence qui appartenait d’abord à Neuf avant qu’il ne la rende en 2003, constatant alors les difficultés de développement de cette technologie. Signe de l’intérêt stratégique qu’a désormais le Wimax: Neuf Cegetel a déposé en avril un recours devant le Conseil d’Etat pour contester la licence de Free. Il a été rejeté le 30 juin. |
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