On ne se lassera jamais de parler de cette séance unique qui vient freiner une activité déjà branquebalante durant 60 jours et 60 nuits ; vous avez tout juste le temps de rentrer au bureau qu’il est déjà 11h et déjà on ferme ou presque. Je me dis dans ces conditions, est-ce que les banques ne sont pas les gagnantes –comme toujours– des décalages des dates de valeurs ; car eux aussi ils cravachent dur pour comprimer le temps qui, par essence, est incompressible ; et allez voir en fin de journée les caissiers faire leur caisse à la recherche du millime qui manque et souvent certains agents de banques ne quittent pas leur bureau avant 16h ….
Ne vous inquiétez pas, si je passe de la pommade sur mon banquier, c’est que j’espère qu’il finira par me donner un crédit pour lequel il me demande des papiers et des papiers depuis quelques mois, et parmi eux, beaucoup de papiers légalisés, certifiés, enregistrés, ‘’cnssisés’’, fiscalisés et tutti quanti.
Et comme il se doit, j’ai demandé une autorisation à mon patron pour aller à la municipalité pour que les documents disponibles aient de la valeur. Surprise : il y avait depuis 7h une vingtaine de personnes qui attendaient et les guichets n’ouvrent qu’à 8h pour clore à 14h ; ainsi ceux qui arrivent tôt doivent attendre et ceux qui arrivent trop tard doivent revenir trop tôt pour attendre.
Et paf ! Nous qui cherchons à économiser de l’énergie : pourquoi ne pas faire ouvrir ces guichets de 9h à 15h comme ça on économisera du temps d’attente et devant les 260 municipalités, il n’y aura pas 1.000 personnes qui attendent le matin encore 500 heures de perdues .., je ne vais pas radoter et continuer à dire la même chose que personne n’écoute de surcroît comme tout chroniqueuse vieillissante, en mal d’inspiration.
Puisqu’on parle d’économie d’énergie et qu’on a créé l’ANME qui fait des merveilles par ces temps où le pétrole flambe, pourquoi ne pas créer L’ANEP : agence nationale d’économie de papiers, car partout où vous passez on vous demande un papier qui manque ou un papier qui est à reprendre ? Mais je me console en me disant que dans ce beau pays, sûr et paisible, on ne vous demande pas à chaque coin de rue « vos papiers !» Et d’ailleurs, si je peux profiter avec vous de la séance unique, pourquoi vous ne m’envoyez pas des papiers sur des thèmes que vous aimez –ils doivent faire entre 300 et 500 mots – que je lirai avec plaisir durant les longs après-midis d’été et ceux qui seront publiés feront l’objet d’une surprise de la rédaction.
Allez, à vos plumes –excusez-moi à vos claviers- mes chers lecteurs et lectrices.
(Publié sur WMC Le Mag n°12 du 9 juillet 2020)