En marge du
séminaire portant sur le thème : Wi-Max et technologies ‘’Broadband’’,
Webmanagercenter a rencontré Ernest Eidenberger (d’Alcatel), l’un des
intervenants lors de ce séminaire. Il nous résume en quelques mots l’enjeu
stratégique du déploiement et du développement du Wi-Max pour la Tunisie.
En quoi le déploiement du Wi-Max dans un pays comme la Tunisie peut-il
être un apport pour le développement économique en général ?
Ernest Eidenberger : La Tunisie a une chance unique, parce que le
Wi-Max est encore une page. Toutefois, il ne faut pas oublier que le Wi-Max
utilise des ondes, par conséquent il est important d’avoir une
régulation, des règles de jeu bien établies pour l’utilisation des
fréquences. En d’autres termes, l’organisation de ce séminaire montre bien
que la Tunisie veut éviter les erreurs d’autres pays ; à mon avis, c’est une
bonne chose de s’inspirer de ce qui s’est fait ailleurs.
Mais le choix du ou des fournisseurs est également important ?
Absolument. Il faudra choisir les fournisseurs de la technologie Wi-Max en
fonction des priorités nationales déjà fixées, et ce afin d’éviter d’être
obligé de changer ou de modifier de fréquence, les fameuses FTD (Frequence
television duplex) et TDD.
Mais le plus important pour la Tunisie, c’est de pouvoir mettre en place une
réglementation en la matière d’ici la fin de l’année 2006.
A vous écouter, on dirait que la définition du cadre réglementaire est la
chose la plus importante que le reste ?
Tout à fait. Pour un pays comme la Tunisie, la définition d’un cadre
réglementaire est nécessaire voire
indispensable. Autrement dit, pour avoir un développement du Wi-Max, on a
besoin d’une bonne réglementation qui réponde à la question fondamentale
suivante : ‘’Que vais-je faire avec le Wi-Max ?’’. Si vous voulez, le choix
revient en fait à la bonne gestion des fréquences pour assurer une meilleure
qualité de services. Il faut allouer les fréquences en fonction des besoins,
des fréquences adaptées aux besoins.
Par suite, il est nécessaire voire vital de choisir le ou les opérateurs en
tenant compte de leur qualité, de leur expérience dans ce domaine…
Qu’en est-il aujourd’hui des normes… Laquelle choisir ?
Il y a essentiellement deux normes : le 802.16D, c’est le précurseur du
Wi-Max, et qui est actuellement déployée mais ne permet que le Wi-Max fixe.
A court terme, elle est appelée à disparaître au profit du 801.16E qui,
elle, permet plus de nomadicité, de portabilité et de mobilité (c’est-à-dire
qu’elle assure davantage de couverture de la mobilité).
Est-ce que le développement du Wi-Max va entraîner la disparition ou du
moins la mise à l’écart des autres technologies comme l’ADSL ?
Non, pas du tout. Le Wi-Max n’est pas une technologie concurrente des autres
technologies existantes, telles que l’ADSL, l’UMTS, le Wi-Fi, etc. ; elles
sont complémentaires, et par conséquent, elles peuvent et doivent même
coexister dans le même environnement…
WiMAX est un acronyme pour World Interoperability for Microwave AccessWorld
Interoperability for Microwave Access.
WiMAX est avant tout une famille de normes, certaines encore en chantier,
définissant les connexions à haut-débit par voie hertzienne. C’est également
un nom commercial pour ces normes, comme l’est Wi-Fi pour 802.11 (la Wi-Fi
Alliance est en cela comparable au WiMAX Forum).
WiMAX décrit des technologies hertziennes destinées principalement à des
architectures point-multipoint : à partir d’une antenne centrale on cherche
à toucher de multiples terminaux. WiMAX promet des débits de plusieurs
dizaines de megabits/seconde sur des rayons de couverture de quelques
dizaines de kilomètres. WiMAX adresse notamment le marché des réseaux
métropolitains, le MAN (metropolitan area network) de HiperMAN.
Plusieurs standards relèvent du terme WiMAX : les plus avancés concernent
les usages en situation fixe (le client ne bouge pas), mais une version
mobile (connexion à haut-débit en situation de mobilité) est également
prévue un peu plus tard.
En marge du
