[12/07/2006 16:16:36] PARIS (AFP) Le canadien Alcan, numéro deux mondial de l’aluminium, va supprimer 506 emplois en Europe, en se retirant d’une usine en France et en fermant deux autres en Grande-Bretagne, a-t-il annoncé mercredi. Les deux sites britanniques concernés sont d’une part une usine de profilés en alliages à haute résistance à Workington (près de Manchester, nord-ouest) et d’autre part une usine d’emballages alimentaires située à Midsomer Norton (près de Bristol, sud-ouest). Cette mesure va se traduire par la suppression de 161 emplois à Workington et de 218 emplois à Midsomer Norton. “Les mesures proposées aujourd’hui sont dues aux conditions difficiles du marché”, a expliqué le président d’Alcan Richard Evans, cité dans un communiqué. La production de Workington doit cesser “d’ici la fin du deuxième trimestre 2007” et être transférée aux usines françaises d’Issoire (Puy-de-Dôme, centre) et de Montreuil-Juigné (Maine-et-Loire, ouest). Le site de Midsomer Norton, qui “souffre d’une baisse de la demande” et de l'”augmentation des coûts des matières premières”, doit fermer d’ici la fin de 2006. Le groupe a indiqué qu’il allait comptabiliser au deuxième trimestre 2006 une charge avant impôts non récurrente d’environ 40 millions de dollars, liée aux deux fermetures envisagées. Alcan a annoncé en parallèle la suppression de 127 emplois en France, dans une usine de recyclage de métal basée à Compiègne (Oise), dont une partie des actifs sera revendue à une société britannique. Ce projet de cession d’actifs de l’usine “Affimet” va également se solder par une provision de 40 millions de dollars dans les comptes du 2e trimestre 2006 du géant canadien, qui a avalé le français Pechiney en 2003. La vente d’Affimet –qui emploie 212 personnes– aurait pour conséquence “de transférer les principales activités de fusion et de recyclage de cette usine (…) à la société britannique RecovCo, spécialisée dans la récupération de l’aluminium”, selon Alcan. “Les autres activités de l’usine seraient arrêtées” mais “85 personnes (sur les 212 de l’usine) continueraient à travailler pour RecovCo à l’usine de Compiègne”, ajoute le groupe. Alcan invoque une “détérioration constante de la performance du site”, “malgré des investissements importants au cours des cinq dernières années”. Le groupe s’est séparé ces derniers mois de nombreuses activités en France, dont Alcan avait hérité en rachetant le français Pechiney en 2003, provoquant un vif mécontentement des salariés. Il a notamment lancé en décembre 2005 la procédure de fermeture progressive de l’usine d’aluminium de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), qui employait 300 personnes. Alcan avait réalisé au premier trimestre 2006 le meilleur résultat de son histoire, avec un bénéfice net qui a plus que doublé à 453 millions de dollars. |
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