Exportations : Très difficile sans élever le taux d’encadrement

Quand
on observe les recommandations qui reviennent comme un leitmotiv à l’issue
des consultations des districts sur l’exportation, on ne peut que se rendre
à l’évidence : toutes ces doléances sont impossibles à affronter par nos
entreprises si celles-ci ne s’investissent pas dans l’amélioration réelle de
leurs taux d’encadrement. Parce que les choses demandées dégagent une
complexité appelant naturellement au plus grand déploiement possible de
compétences.

Les recommandations se suivent et se ressemblent d’une manière qui ne laisse
aucun doute quant à l’énergie qu’il faut démonter pour y faire face. Il faut
ainsi diversifier les marchés et les partenaires, faire évoluer les
mécanismes de développement des exportations, tracer une stratégie cohérente
de distribution, encourager l’établissement commercial de nos entreprises à
l’étranger, renforcer les services de soutien aux exportations, opter pour
un système fiscal unifié, encourager les professionnels à rejoindre les
groupements d’exportation, soutenir des relation de partenariat entre les
producteurs et les formateurs, unifier les achats de matières premières,
promouvoir la culture d’exportation… et la longue liste vient s’ajouter à ce
que l’on pratique déjà en matière de financement, assurances, transport,
procédures administratives,…

Nous n’en sommes plus au stade initial de production/vente. Loin de là, les
détails se multiplient à satiété pour nous mettre devant la question
incontournable : qui va gérer tout cela ? Et ne nous attardons pas sur le
concept désuet de patrons polyvalent capable de déplacer les montagnes.
Aujourd’hui, le domaine de l’exportation est trop vaste pour qu’un seul
homme, fut-il exceptionnel, puisse être à la fois au four et au moulin.

Voici donc revenu sur les devants de la scène le sujet très épineux de la
délégation. Un sujet dont de nombreux patrons tunisiens ne veulent pas
entendre parler même si nous voyons, de l’autre coté de la barrière,
quelques esprits avant-gardistes qui ont compris le problème. Mais,
désormais, les uns et les autres n’ont plus le choix ; c’est la délégation
et l’amélioration de l’encadrement ou bien faire une croix sur
l’exportation.