Vin : la France prévoit une vendange abondante et de bonne qualité

 
 
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Les prévisions de récolte 2006 par régions

[13/07/2006 14:32:01] PARIS (AFP) La récolte française de vin en 2006 devrait être une nouvelle fois abondante – 53,6 millions d’hectolitres soit le même niveau qu’en 2005 – et de qualité grâce à un bon ensoleillement depuis le mois d’avril.

“Le potentiel de récolte est très prometteur même si une incertitude demeure en raison du niveau de sécheresse des deux mois à venir”, a déclaré jeudi à l’AFP Philippe de Guénin, directeur général de l’Oniflhor (office national des vins, de l’horticulture et des fruits et légumes).

En 2006, la vendange devrait atteindre 53,6 millions d’hectolitres, selon une prévision de l’Oniflhor au vu de l’état du vignoble au 1er juillet, contre une récolte de 53,3 millions en 2005. Elle sera encore loin du record, pour l’ère moderne, de 1999 (62,9 millions) mais sera de toute façon largement supérieure à celle de 2003 (47,5 millions) qui avait été fortement affectée par la canicule de l’été.

La récolte 2005 devrait se répartir en 23,8 M hl de vins d’appellation, 20,3 M hl de vins de pays et autres vins et 9,4 M hl pour les vins aptes à l’élaboration du cognac ou de l’armagnac.

“L’arrivée brusque de températures estivales, début juin, a favorisé un développement rapide. Partout, les sorties de grappes sont jugées belles et prometteuses”, souligne l’Oniflhor.

Autour du bassin méditerranéen “la maturité précoce des raisins devrait permettre aux vendanges de débuter à partir du 8 août, soit avec 3 à 5 jours d’avance”, selon Jacques Rousseau, responsable du département vignes et vins de l’Institut coopératif du vin (ICV) à Montpellier.

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Des vendangeurs travaillent sur un vignoble du grand cru classé de Pessac “château Haut-Brion”, le 24 août 2005 à Pessac (Photo : Patrick Bernard)

Dans le Bordelais, qui se prépare à appliquer un plan d’arrachage de 8.000 à 10.000 hectares de vigne, “l’année se présente comme précoce ce qui est plutôt un bon point pour la qualité”, selon Jean-François Bertran de Balanda, délégué régional de Viniflhor.

En Alsace, “le millésime sera bon en quantité et en qualité, servi notamment par l’ensoleillement”, selon Jean-Paul Goulby, directeur de l’Association des viticulteurs d’Alsace (AVA).

Dans le Val de Loire, “la situation actuelle rend très optimiste et les pluies du début du mois de juillet ont même aidé la vigne qui, dans certains endroits, peinait en raison de la sécheresse” pour Pascal Mallier, conseiller viticole à la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire

Cette nouvelle bonne récolte inquiète les professionnels qui constatent que que les caves sont pleines de stocks invendus.

Heureusement, la Commission européenne vient d’autoriser une “distillation de crise” pour 1,5 million d’hectolitres (150 millions de litres) de vin de table et de pays et pour la même quantité de vin de qualité.

Si les quotas de vins apportés à la distillation sont respectés, ce qui n’avait pas été le cas l’an dernier, “les cours des vins de pays devaient se redresser plus vite que ceux des Appellations d’Origine Contrôlée”, indique Philippe de Guénin.

La viticulture française, après avoir perdu d’importantes parts de marché depuis 20 ans face aux vins du “Nouveau Monde”, voit son horizon s’éclaircir un peu avec une forte reprise des exportations depuis le début de l’année.

Les exportations françaises de vins ont atteint 1,7 milliard d’euros pour les quatre premiers mois de 2006, soit une progression de 5,5% en volume mais surtout de 16,4% en valeur, par rapport à la période correspondante de 2005, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

Pour les seuls vins dits tranquilles (hors champagne dont les exportations explosent avec une progression de 26% en valeur), la hausse est de 5% en volume et de 14,7% en valeur.

 13/07/2006 14:32:01 – © 2006 AFP