Innovation : L’écot déterminant du secteur privé

 
 

conseil1.jpgC’est à la fois pascalien (rien à perdre, tout à gagner) et cornélien
(le devoir avant toute chose) que le dilemme devant lequel les chefs
d’entreprise tunisiens se trouvent aujourd’hui à propos de contribution à
l’effort national de Recherche & Développement.

Un dilemme d’autant plus urgent à affronter que c’est le Chef de l’Etat en
personne qui vient de lancer un appel aux patrons du secteur privé à
s’engager pleinement dans le processus de modernisation et à adhérer au
choix de la mise en place de l’économie du savoir, et ce, en augmentant leur
contribution aux activités d’innovation et de développement au sein de leurs
propres structures, de manière à assurer l’amélioration de leur
compétitivité, la préservation de leurs marchés traditionnels et la conquête
de nouveaux marchés.

S’adressant en toute sincérité au patronat, le Président Ben Ali a insisté
sur le fait que l’effort national accompli au profit de la recherche et de
l’innovation technologique ne saurait se limiter aux seules dépenses
publiques, et doit nécessairement s’appuyer également sur l’investissement
privé.

C’est dans l’ordre des choses et ce n’est pas essentiellement une question
de financement, même si celle-ci a son importance au moment où la baril de
pétrole à 75 dollars met notre budget de l’Etat à rude épreuve.

De fait, la participation active tous azimuts du secteur privé à la
Recherche & Développement en Tunisie est depuis longtemps dans les limbes en
tant que promesse et en tant qu’espoir. Le plus important, c’est l’esprit du
secteur privé tourné qu’il est vers les applications pratiques et la
commercialisation des produits que concocte la recherche. Aujourd’hui, la
vigueur du secteur privé dans le monde entier se juge au nombre de brevets
déposés qui sont autant d’options prises sur l’avenir.

 
 
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