Le
gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, lors de la dernière réunion
avec les premiers responsables et hauts cadres des établissements de crédit,
tenue le 5 juillet 2006, a appelé entre autres les banques à limiter les
crédits à la consommation pour les particuliers au profit des crédits
d’investissements pour l’entreprise.
Par ailleurs, M. Taoufik Baccar, et comme d’habitude, a saisi l’occasion
pour présenter l’état de l’économie nationale en 2005.
Les résultats en 2005
Résultats
%
Taux
de croissance
4,2%
Déficit courant / PIB
1,1%
Déficit budgétaire / PIB
1,1%
Inflation
2%
Croissance du PNB (Produit Net Bancaire)
10,5%
Résultat net bancaire
27,3%
Taux
des créances classées
20,9%
On notera que la croissance se situe à 4,2% pour l’année 2005, soit
encore
loin de l’objectif de 7%, sensé permettre de résorber le chômage.
En outre, l’économie tunisienne annonce un mouvement inflationniste, qui
s’accentue en 2006, dépassant les 4% contre un recul des créances classées
de 24,9% en 2004 à 20,9% en 2005.
Avec un objectif de 15% en 2009, et ce en élevant l’effort de remboursement,
et en améliorant le taux de couverture des crédits classés à hauteur 70%.
Le gouverneur de la BCT a appelé les banques à développer la monétique, et à
accorder une attention particulière aux DAB et GAB pendant la période
estivale, tout en les invitant à accélérer les tests relatifs à la centrale
d’information sur les entreprises et les particuliers.
Ceci dit, en l’absence de systèmes d’information fiables et de solutions de
gestion des risques, les banques tunisiennes se tournent de plus en plus
vers le particulier, d’autant plus que ce dernier –relativement- représente
:
– un faible risque,
– un client qui ne négocie pas le taux de crédit,
– qui contracte au taux le plus fort.
– à qui on demande le plus de garanties : assurances, cession sur salaire,
garantie de l’employeur,
– un crédit de petits montants, souvent inférieurs à 10.000 DT –ou ce qu’on
appelle les crédits directs.