[17/07/2006 17:27:43] WASHINGTON (AFP) Le FMI a estimé favorables les perspectives économiques de la France tout en soulignant que la poursuite de la consolidation budgétaire allait requérir des mesures difficiles, selon un document publié lundi. Selon les conclusions de la mission effectuée par le FMI en France dans le cadre de l’examen annuel de l’économie de ce pays (Article IV), le “patriotisme économique” défendu par le gouvernement français est toutefois contraire aux intérêts du pays “même si cela peut apparaître comme séduisant”. “La France a changé davantage lors de la dernière décennie que ce qui est en général perçu”, indique le Fonds, soulignant que “les réformes des retraites et du système de santé ont amélioré les perspectives budgétaires à long terme”. “Une plus grande flexibilité du marché du travail et de l’appareil de production ont augmenté l’efficacité de l’économie”, affirme-t-on de même source. Dans son rapport, daté du 10 juillet mais publié lundi sur le site internet du FMI, l’institution internationale souligne que “les réformes ont été adoptées avec succès quand elles ont été expliquées au public” et qu'”un consensus s’est établi au sein des participants”. Le Fonds cite la réforme de l’assurance santé et des retraites et la stratégie pour réduire le fardeau de la dette publique comme “exemples pertinents”. Il appelle à ce propos à un effort des autorités françaises pour expliquer “l’impact d’un salaire minimum élevé sur le chômage et les finances publiques”. Concernant la consolidation budgétaire, le FMI rappelle que le déficit général de l’Etat est passé sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2005, et que l’objectif pour 2006 de le contenir sous les 2,8% “est à portée de main”. De nouvelles cessions de participations publiques “devraient permettre une poursuite du recul de la dette exprimée en pourcentage du PIB en 2006 après une hausse à 66,6% en 2006”. Le Fonds souligne que l’engagement de limiter la croissance des dépenses du gouvernement à 1% en 2007 “représente une percée favorable”. “Cependant, compte tenu des réductions d’impôts et de la poursuite des dépenses hors du gouvernement central, un ajustement plus ferme est souhaitable pour 2007 afin d’obtenir une approche plus graduelle et renforcer la crédibilité des autorités”. “Les choix politiques nécessaires pour atteindre ces objectifs n’ont pas encore été détaillés”, indique le FMI. Il souligne qu’ils vont notamment impliquer “une augmentation du taux de non-remplacement des fonctionnaires partant à la retraite à tous les niveaux –une occasion qui n’est pas saisie actuellement — arrêter le développement de programmes sociaux et modérer l’augmentation des avantages sociaux”. |
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