[19/07/2006 07:22:30] GENEVE (AFP) Les Etats-Unis espèrent une percée rapide dans les négociations à l’OMC sur un nouvel ordre commercial mondial, dans la foulée du G8 de Saint-Pétersbourg, a déclaré mardi à Genève la représentante américaine pour le Commerce, Susan Schwab. La détermination des participants du G8 à voir aboutir avant un mois près de cinq années de négociations “pourrait se traduire par la percée que nous recherchons depuis des mois”, a déclaré Mme Schwab à des journalistes. “Nous devrions voir l’impact de l’engagement des dirigeants du G8 dès ce week-end”. Les six grands acteurs des négociations entre les 149 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (Australie, Brésil, Etats-Unis, Inde, Japon, UE) ont arrêté lundi soir à Genève un calendrier pour tenter de sauver le cycle de négociations de Doha lancé en 2001 dans la capitale du Qatar. Mme Schwab et les cinq autres ministres qui participaient à la réunion n’ont pas abordé le contenu des négociations mais sont convenus de se revoir à Genève dimanche et lundi, puis les 28 et 29 juillet. “S’il y a un accord quelque part, il faut le trouver rapidement”, a déclaré la responsable américaine. Dimanche, les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 ont donné jusqu’à mi-août à leurs négociateurs pour parvenir à un accord chiffré de baisse des subventions agricoles et des droits de douane, qui constituent les points les plus épineux des négociations. L’ensemble du cycle doit être conclu au plus tard à la fin de l’année, avec deux ans de retard sur le programme prévu. Lors d’une réunion fin juin à Genève, Mme Schwab s’est retrouvée isolée en refusant d’abaisser davantage les subventions agricoles américaines, accusées de pénaliser les agriculteurs des pays pauvres. Washington exige en échange une ouverture accrue des marchés des pays tiers à ses exportations. Jason Hafemeister, le négociateur américain pour le volet agricole, a affirmé mardi lors d’un discours à Washington que les Etats-Unis ne sentaient actuellement pas de pression pour réduire les subventions versées à leurs agriculteurs. Il a rappelé que Washington avait proposé en octobre de réduire la moyenne de ses subventions à l’exportation de 61% et était disposé à éliminer toutes les subventions nuisant au libre-échange. “Il n’y a donc pas de limites à nos ambitions en terme de réformes”, a-t-il déclaré. “La question est de savoir comment nous pouvons inciter les autres pays à mettre des propositions de réforme sur la table qui pourront nous permettre d’avoir une conclusion équitable et heureuse” des négociations, a-t-il ajouté. Selon M. Hafemeister, le message transmis par le Congrès et les agriculteurs américains aux négociateurs américains est: “Donnez-nous l’accès aux marchés extérieurs et nous serons alors prêts aux réformes”. |
||
|
