Après
la Tunisie, avec Jawhara FM, Radio Mosaïque ou Hannibal TV, le Maroc où le
mouvement a été de plus grande ampleur avec 5 chaînes TV privées et une
vingtaine de radios FM, la Mauritanie s’apprête à libéraliser ses ondes.
Ainsi, le président mauritanien, qui dirige le pays depuis le 3 août 2005,
va adopter une ordonnance-loi qui ouvrira la voie à la création de chaînes
de télévisions et de radios privées. Ce qui mettra fin au monopole de l’Etat
sur le paysage audiovisuel en Mauritanie.
La législation s’est inspirée des propositions émanant de la CNCRPA
(Commission nationale consultative pour la réforme de la presse et
l’audiovisuel), dont le président est Cheikh Ould Aly.
Ce texte prévoit notamment :
– L’abrogation de l’obligation du dépôt légal préalable à la diffusion des
journaux.
– La codification des critères d’attribution et de retrait de la carte de
presse.
– L’abrogation de l’article 11 de la législation de 1991, qui autorise le
ministère de l’Intérieur à censurer les articles.
Il s’agit d’un pas important qui va dans le sens du mouvement de
libéralisation du secteur de l’audiovisuel amorcé au Maghreb, en Tunisie ou
au Maroc notamment, et ce même si certains regrettent que le projet de loi
ne dépénalise pas les délits de presse.
Enfin, la presse électronique demeure en retard en Mauritanie dû
essentiellement au faible développement d’Internet, malgré la densité du
réseau GSM.
Mais l’attribution prochaine d’une licence UMTS et de la mise en place d’un
réseau Internet haut débit de type Wi-Max par le premier opérateur GSM en
Mauritanie, augurent déjà d’un avenir prometteur pour la télévision sur
Internet et pour la presse électronique.
En attendant, les Mauritaniens restent de grands lecteurs et visiteurs de
sites de presse électronique tunisiens.