[20/07/2006 14:02:34] PARIS (AFP) La visite du prince héritier saoudien Sultan Ben Abdel Aziz, qui a été reçu jeudi à l’Elysée pour la deuxième fois en deux jours, doit donner lieu à des discussions sur “certains projets concrets” en matière de défense, a indiqué l’Elysée. Le prince héritier, qui est aussi ministre saoudien de la Défense, a eu jeudi un entretien restreint avec le président Jacques Chirac, suivi d’un déjeuner. Mercredi soir, un premier entretien avait été centré exclusivement sur la situation au Liban et au Proche-Orient. “Pendant l’entretien restreint jeudi, le président de la République et le prince héritier ont évoqué les relations bilatérales, en particulier dans le domaine de la défense”, a déclaré le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont. Il a précisé que les deux dirigeants étaient convenus que “cette visite devait être mise à profit notamment lors de la réunion entre les ministres de la défense pour approfondir les perspectives sur certains projets concrets”. M. Chirac a exprimé “la volonté de la France de s’engager dans un partenariat stratégique avec l’Arabie saoudite qui se concrétise par des consultations politiques approfondies et par une participation de la France au développement des capacités saoudiennes de défense”, selon le porte-parole. Le prince héritier doit rencontrer le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie vendredi, et le Premier ministre Dominique de Villepin jeudi soir. Mme Alliot-Marie, ainsi que la ministre déléguée au Commerce extérieur Christine Lagarde, participaient au déjeuner officiel. Le prince héritier a indiqué à sa sortie de l’Elysée qu’il y avait “des accords de coopération sur le plan général, et en particulier de coopération militaire”. “Cette coopération économique est un processus continu qui se poursuit, et nous pensons que cela va continuer et se poursuivre à l’avenir”, s’est-il contenté d’indiquer. Eurocopter est en discussions avec l’Arabie saoudite pour la vente de Super Puma, de Fennec et de NH 90, un contrat qui pourrait porter sur une soixantaine d’appareils. Des discussions sont également en cours pour vendre au royaume des avions de combat Rafale, des avions ravitailleurs dérivés des A-330 du constructeur européen Airbus, des chars Leclerc, des frégates et des sous-marins. En mai, EADS a annoncé qu’il entendait participer à un appel d’offres international lancé par Ryad pour la fourniture d’un système de surveillance radar de son territoire appelé “Miksa”, d’une valeur de 7 mds d’euros (8,9 mds USD) sur 12 ans. Espéré par Thales depuis 1994, ce contrat Miksa prévoit la fourniture de 225 radars afin de détecter toute intrusion par terre, mer ou air sur les 5.000 km de côtes ou de frontières de l’Arabie Saoudite, notamment avec l’Irak et le Yémen. |
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