[22/07/2006 11:49:19] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, toujours nerveuse face aux tensions au Proche-Orient, a rendez-vous avec une nouvelle semaine à risques, qui sera marquée par la publication des chiffres d’affaires ou résultats semestriels d’une quinzaine de sociétés du CAC 40. Les cours de Bourse sont restés très difficiles à prévoir lors de la semaine écoulée, malgré une progression de 0,79% de l’indice CAC, qui a fini vendredi à 4.818,55 points, pour afficher une progression de 2,19% depuis le début de l’année. L’indice parisien a perdu lundi 0,64% et mardi 0,33%, sous l’emprise des risques géopolitiques au Liban, avant de s’offrir un rebond spectaculaire mercredi (+2,37%), grâce au discours jugé très nuancé du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, qui a laissé entrevoir une pause dans le resserrement monétaire en cours aux Etats-Unis. Le CAC 40 a de nouveau gagné 0,38% jeudi, mais la rechute s’est produite vendredi (-0,96%) principalement en raison d’inquiétudes sur la rentabilité des sociétés dans deux secteurs industriels importants, la haute-technologie et l’automobile, dont les ténors vont bientôt publier leurs résultats semestriels. “Les résultats des entreprises américaines restent solides au second trimestre, même si des écarts sectoriels importants persistent”, notent les analystes du courtier Aurel Leven. “Le secteur technologique a particulièrement déçu les investisseurs avec une très forte pression sur les marges et d’importantes charges exceptionnelles, notamment liées au coût des stock options”, avertissent-ils. Parmi les publications de grandes sociétés américaines, souvent un bon baromètre d’état de santé d’un secteur industriel, les investisseurs suivront particulièrement Merck et Texas Instruments lundi, ATT et Xerox mardi puis General Motors, Boeing et Lucent mercredi et enfin Bristol-Myers-Squibb et ExxonMobil jeudi. En France aussi, les publications de chiffre d’affaires ou de résultats de sociétés françaises seront nombreuses, particulier les équipementiers automobiles Faurecia et Valeo lundi, puis Unibail, Nexans, Casino, Etam, et STMicro mardi, avant PSA Peugeot Citroën et Air Liquide mercredi. La journée de jeudi sera la plus importante, avec PPR, France Télécom, Thomson, Publicis, Alcatel, Dassault Systèmes, Technip, Cap Gemini, Vivendi, EADS, Pernod Ricard, Renault, et Saint-Gobain. “En plus des tensions géopolitiques et des craintes inflationnistes, l’aversion au risque s’accroît sur des interrogations de soutenabilité de la croissance des résultats”, notent les experts du Crédit Mutuel CIC. “Dans un contexte de ralentissement économique, actuellement aux Etats-Unis et probablement au second semestre en Europe, certaines entreprises pourraient montrer des signes de faiblesse quant aux objectifs attendus”, préviennent-ils. Dans ce contexte difficile, les statistiques économiques seront peu nombreuses, et les investisseurs scruteront particulièrement les prix de détail en Allemagne, attendus mardi, avec l’espoir que la pression pour une remontée des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne s’allège un peu. “Les Banques centrales doivent gérer deux écueils: l’inflation mais aussi le risque de voir un effondrement des bulles spéculatives, y compris dans le secteur financier, où la situation au Proche-Orient inquiète les investisseurs”, a commenté Robert de Vogüe, président des sociétés de gestion de portefeuille Malmy Finance et Arkeon Finance. |
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