[25/07/2006 17:55:59] PARIS (AFP) Les tarifs de gros des appels vers les téléphones mobiles devront encore baisser en 2007, à la demande de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), ce qui, pour le consommateur, se traduira par une réduction de 12% du prix des appels fixes vers les mobiles. Entre 2005 et 2007, les tarifs de détail des appels des fixes vers les mobiles auront baissé de 50% du fait de la régulation, a rappelé l’Arcep: la facture a diminué de 11% en 2005, puis de 15% en 2006. Elle avait déjà fait l’objet d’une première phase de réduction de 37% sur trois ans, entre 2001 et 2004. Le projet de décision de l’Autorité, rendu public mardi, prévoit, au 1er janvier 2007, une nouvelle baisse des tarifs de gros des terminaisons d’appel mobile, c’est-à-dire les tarifs que facturent les opérateurs mobiles, entre eux et aux opérateurs fixes, pour acheminer les communications de leurs clients sur leur réseau. Ouvert en consultation publique pour donner la parole aux acteurs concernés, ce projet a été notifié à la Commission européenne, dont le feu vert permettra une décision définitive de l’Arcep avant fin septembre. Pour Orange et SFR, le prix de gros maximum de la terminaison d’appel sera de 7,5 centimes d’euro par minute (soit une baisse de 21%), tandis que pour Bouygues Telecom, dont le parc d’abonnés est plus petit, ce tarif ne devra pas dépasser 9,24 centimes d’euros (soit une baisse de 18%). En 2004, ces tarifs étaient encore de 14,94 centimes pour Orange et SFR et de 17,89 centimes pour Bouygues Telecom. Cette baisse représentera “un transfert de l’ordre de 200 millions d’euros sur la seule année 2007 des opérateurs mobiles aux opérateurs fixes”, précise l’Arcep, puis une économie du même montant pour les consommateurs si les opérateurs fixes répercutent ces changements sur l’ensemble de leurs tarifs de détail.
L’effet se fera surtout ressentir pour les clients de France Télécom: “Cette baisse sera répercutée dans les tarifs de base de France Télécom, au titre du service universel”, explique Gabrielle Gauthey, membre du collège de l’Autorité. Le service universel comprend l’abonnement et les communications de base, hors forfaits ou offres spéciales, et ses tarifs sont encadrés par l’Arcep. L’Arcep, qui a aussi annoncé mardi la levée progressive du contrôle des prix de détail de France Télécom, a toutefois maintenu la régulation des tarifs du service universel, arguant que cette décision garantissait au client de cette “offre par défaut” de l’opérateur historique “de bénéficier d’une répercussion intégrale des baisses de terminaison d’appel mobile imposées par l’Autorité”. Le client France Télécom qui appelle des mobiles depuis son téléphone fixe verra ainsi sa facture diminuer de 12%. Selon l’Arcep, le trafic des appels fixe vers mobile représente 10 milliards de minutes par an. Pour les appels de mobile à mobile, “rien ne nous assure que les opérateurs répercuteront cette baisse”, selon Mme Gauthey, qui assure que l’Arcep “va surveiller l’impact sur le marché de détail mobile”. Cet impact va aussi “découler du jeu concurrentiel”, estime Mme Gauthey, les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) pouvant profiter de cette baisse de tarifs pour renégocier le prix des minutes qu’ils achètent aux opérateurs-hôtes. “L’Arcep surveillera les conditions financières consenties aux MVNO”, indique-t-elle. |
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