[26/07/2006 18:36:37] WASHINGTON (AFP) La croissance semble avoir ralenti depuis le début du mois de juin aux Etats-Unis tandis que prix et salaires connaissaient une progression “modeste”, a indiqué la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi dans son Livre beige. “Les douze régions de la Réserve fédérale ont indiqué que l’activité économique avait généralement continué de croître en juin et jusqu’à la mi-juillet, avec de nombreux rapports tendant à prouver que le rythme de croissance a ralenti”, a indiqué la banque centrale américaine dans ce document. Plusieurs régions ont qualifié de “modérée” ou de “modeste” la croissance économique tandis que d’autres faisaient état d’un ralentissement. Par ailleurs “la hausse des salaires et des prix finaux pour les biens et les services est resté modeste”, selon le rapport de conjoncture. “Les prix élevés de l’énergie et d’autres matières premières ont maintenu la pression à la hausse sur les prix; bien que cette pression se soit accrue dans certains cas, quelques régions ont fait état d’une modération des prix de certains biens”, souligne la Fed. Ca et là, les industriels et les détaillants ont réussi à répercuter sur les prix finaux la hausse des coûts qu’ils subissent. Mais “plus généralement les régions ont indiqué qu’une concurrence vigoureuse contenait l’augmentation des prix”. Quelques contacts de la Fed ont indiqué qu’ils comptaient sur la hausse de la productivité pour maintenir leurs profits, même si les matières premières restent chères. Pour les salaires, “les hausses ont été généralement modestes”, à l’exception des salariés qualifiés qui ont ainsi bénéficié des tensions croissantes sur le marché du travail, selon la banque centrale. Ce rapport rejoint le diagnostic du président de la Fed Ben Bernanke qui avait estimé la semaine dernière que la croissance allait ralentir et l’inflation se modérer à terme. A deux semaines de la prochaine réunion de la Fed prévue le 8 août, les marchés guettent attentivement tout jugement de la banque centrale sur la santé de l’économie américaine. “De nombreux rapports ont indiqué que les dépenses de consommation avaient légèrement fléchi” et, même si les ventes de détail ont été en hausse dans l’ensemble, “la plupart des régions ont qualifié de faible ou de décevant leur rythme de croissance”, a ajouté la banque centrale. Les ventes ont été bonnes pour le secteur du luxe mais assez décevantes pour les magasins à bas prix. De plus le secteur automobile a vu ses ventes stagner ou baisser, les constructeurs étrangers réussissant mieux à tirer leur épingle du jeu alors que les consommateurs privilégient de plus en plus les modèles économes en énergie. Du côté de l’industrie, “les rapports ont fait état d’une importante progression de l’activité dans la plupart des régions”, et “la demande a été particulièrement vigoureuse pour divers biens durables”, souligne le document. Le taux d’utilisation des capacités est élevé et progresse encore dans plusieurs régions, et certains industriels prévoient d’augmenter leurs investissement d’ici la fin de l’année. Enfin, l’immobilier résidentiel a continué de ralentir dans la plus grande partie du pays, avec un ralentissement des ventes et des prix, et l’amorce d’un virage vers la location des logements. Cela s’est traduit par un ralentissement des prêts aux particuliers, “le déclin des prêts immobiliers étant renforcé par un petit ralentissement des prêts à la consommation dans certaines régions”. En revanche l’activité est resté vigoureuse pour l’immobilier d’entreprise et, partant, pour les prêts aux professionnels, note la Fed. |
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