[29/07/2006 08:46:58] NEW YORK (AFP) Après avoir terminé la semaine en fanfare, la Bourse de New York tentera la semaine prochaine de lever les dernières incertitudes entourant la future décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), alors qu’elle parie désormais sur une pause dans le cycle de hausse des taux. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes américaines, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a gagné 3,23%, terminant vendredi à 11.219,70 points. L’indice composite du Nasdaq a pris 3,65% par rapport à vendredi dernier, à 2.094,14 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a engrangé dans le même intervalle 3,08%, à 1.278,55 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 4,990% contre 5,045% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 5,067% contre 5,103%. Après plusieurs séances très volatiles, la Bourse de New York a réussi à rebondir, le Dow Jones terminant même sur la plus forte hausse en points en une semaine depuis novembre 2004. La progression a été notamment nourrie par les résultats des sociétés américaines, qui “dans 70% des cas ont jusqu’ici dépassé les attentes”, selon les analystes de Briefing.com. Ces résultats permettent maintenir le rythme de 11 trimestres consécutifs de croissance à deux chiffres des bénéfices, ont-ils relevé. Hormis quelques déceptions dans le secteur technologique, venues notamment de Dell, d’Intel ou d’Amazon.com, “les investisseurs ont été rassurés par les prévisions des sociétés”, a estimé Marc Pado, analyste de Cantor Fiztgerald. Selon Al Goldman, d’AG Edwards, la Bourse devrait évoluer dans des marges étroites alors qu’elle s’inquiète des perspectives de l’économie américaine en 2007, mais se rassure à l’idée que la Réserve fédérale pourrait opter pour un statu quo dès sa prochaine réunion, le 8 août. L’hypothèse d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed s’est renforcée vendredi, après la publication des chiffres de la croissance américaine, qui a fortement ralenti au deuxième trimestre, à 2,5% après 5,6% au premier. La probabilité d’une 18ème hausse consécutive des taux d’intérêt américains est tombée à 26% après la publication du rapport sur le PIB, contre 46% auparavant, faisant aussitôt souffler un vent d’optimisme sur les marchés. Certains analystes, comme ceux d’Ixis, restent néanmoins convaincus que “la Fed pourrait tout de même jouer la prudence et effectuer une dernière hausse des taux” début août, pour les porter à 5,50%. Pour dissiper cette incertitude, le marché devrait scruter avec attention les prochaines publications macroéconomiques, notamment les dépenses et revenus des ménages en juin, mardi, qui fourniront de nouvelles indications sur le niveau de l’inflation. Les analystes de Lehman Brothers s’attendent à un indice mesurant les prix lié aux dépenses de consommation (PCE) en hausse de 0,3% en juin, après +0,4% le mois précédent, ce qui pourrait justifier selon eux un nouveau tour de vis monétaire. L’autre grand rendez-vous de la semaine sera le rapport mensuel sur l’emploi vendredi. Les analystes s’attendent à 145.000 créations d’emplois en juillet après 121.000 en juin. “Si elles s’avèrent en fait plus proches de 200.000, la Fed pourrait trouver un motif pour justifier une nouvelle hausse des taux”, a souligné Al Goldman. Selon lui, le marché cherche avant tout à savoir “si l’économie américaine va ralentir en douceur ou de façon plus brutale”. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé vendredi que l’économie américaine devrait connaître un “atterrissage en douceur” mais que des risques liés à l’inflation, l’immobilier et les prix du pétrole pourraient remettre ce scénario en question. |
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