Togo
– Le dernier geste de la Banque africaine de développement envers le
gouvernement togolais prouve que cette institution ne finance pas que des
projets de développement.
En effet, la BAD, à par l’entremise du Fonds africain de développement (FAD),
vient d’accorder un don de 3,3 millions de dollars au Togo en guise
d’accompagnement de ce pays dans la normalisation de ses relations avec les
différents partenaires au développement, apprend-on d’un communiqué de la
banque.
Il s’agit en fait d’un projet visant à renforcer les
capacités de formulation, d’exécution et de suivi des politiques économiques
du Togo, autrement dit, permettre au gouvernement togolais de renforcer la
gestion macroéconomique par l’amélioration des prévisions économiques,
l’élaboration budgétaire, la gestion de la dette publique et de la
trésorerie, l’ordonnancement et le contrôle financier.
Le projet permettra à l’administration de produire des documents d’aide à la
décision fiables, de mieux suivre et contrôler la dette extérieure et
intérieure, de renforcer le cadre institutionnel et juridique dans
l’administration économique et financière, de regrouper les fonctions
budgétaires au sein de la Direction du budget sous l’autorité du ministre
chargé des Finances et de combler les postes dépourvus de personnel.
Grâce à ce don, 600 cadres seront formés, dont 30% de
femmes, des différentes structures impliquées dans la gestion
macroéconomique et budgétaire et de pourvoir les postes vacants.
L’administration économique et financière sera par ailleurs dotée en
équipements informatiques et bureautiques.
En outre, le communiqué de la BAD rappelle que, ‘’en
vue d’aller vers la normalisation progressive des relations avec les
différents partenaires au développement, le gouvernement togolais a élaboré
un programme à même de lever les contraintes institutionnelles et
structurelles et de susciter la reprise de la coopération financière
internationale’’.
Ce programme repose sur plusieurs axes, à savoir :
– le réengagement du dialogue politique et l’amélioration de l’environnement
sécuritaire,
– la stabilisation des finances publiques et l’assainissement du secteur
financier,
– la reprise des réformes structurelles et sectorielles,