Fusion GdF-Suez : le gouvernement “prêt” pour le débat en septembre

 
 
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Le ministre de l’Economie Thierry Breton, le 10 juillet 2006 à Bruxelles au siège de l’UE (Photo : Gérard Cerles)

[31/07/2006 11:48:49] MANTES-LA-JOLIE (AFP) Le gouvernement “sera prêt” lorsque viendra en septembre le temps du débat parlementaire sur le projet de fusion GdF-Suez, a déclaré lundi le ministre de l’Economie Thierry Breton.

“Viendra le temps du débat parlementaire. Ce temps-là, c’est pour le mois de septembre. En tous cas, je tiens à vous le dire, le gouvernement sera prêt, la majorité sera prête, compte tenu de la qualité des échanges qui auront eu lieu préalablement à ce débat”, a-t-il dit.

M. Breton répondait, lors de la conférence de presse mensuelle de Dominique de Villepin tenue à Mantes-la-Jolie (Yvelines), à une question posée au Premier ministre sur la possiblité de réunir une majorité en faveur de ce qui est selon lui un “bon projet”.

“Nous sommes dans le temps de la concertation”, a souligné M. Breton, jugeant “légitime” que “des idées s’expriment”. “Il y a eu des réactions des uns et des autres sur les différents plans qui ont été proposés, assez fortes du reste, on l’a noté, mais c’est normal que les idées s’expriment”, a-t-il dit en référence aux vives réactions des patrons des groupes concernés la semaine dernière.

Le gouvernement a présenté en juin un projet de loi sur la fusion entre Gaz de France et Suez qui prévoit notamment de ramener la part de l’Etat dans GDF à 34%, ce qui correspond à une privatisation du groupe, mais ce texte suscite l’hostilité d’une partie des députés UMP.

Deux textes alternatifs ont émergé la semaine dernière. Le premier, élaboré par le député UMP Jean-Claude Lenoir, rapporteur du projet de loi gouvernemental, propose de fusionner les activités concurrentielles de GDF avec Suez sans privatisation du groupe gazier.

Le second est l’oeuvre du député UMP (sarkozyste) Patrick Devedjian. Il envisage de réunir les activités transport de GDF et d’EDF préalablement à une fusion avec Suez.

Les trois groupes concernés ont manifesté leur agacement, voire leur colère, face à ces propositions parlementaires, indiquant qu’il leur revenait d’établir leur stratégie.

Gaz de France “souhaite que l’on cesse de faire sa stratégie à sa place”, avait affirmé jeudi son PDG Jean-François Cirelli, en assurant que son groupe n’était “ni à vendre ni à démanteler”.

Son homologue d’EDF Pierre Gadonneix s’était dit vendredi “fermement opposé à tout projet qui conduirait à l’éclatement du groupe.

Le 25 juillet, M. Breton avait assuré qu’il obtiendrait “bien entendu” la majorité lors du vote au Parlement sur la baisse de la part de l’Etat dans le capital de Gaz de France.

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 31/07/2006 11:48:49 – © 2006 AFP