BIAT : La raison et le mécénat !

 
 

biat.jpgAprès son
soutien remarquable au théâtre municipal de la ville de Tunis (La
Bonbonnière… pour les intimes), voici que la Banque internationale arabe de
Tunisie –la BIAT- se fait le mécène attitré du Festival international de
Carthage 2006. De la bonne œuvre, certes, mais quelle est vraie raison
derrière ce dilettantisme ? Et quel est l’enseignement que peut en tirer le
commun des entreprises tunisiennes ?

Selon le Larousse, le mécène est la personne physique ou morale qui protège
les écrivains, les artistes, les savants, etc., en les aidant financièrement.
Mais ce dont ne parle pas le dictionnaire, c’est la contrepartie ! Tout à fait
légitime d’ailleurs et… tout à fait réelle. Car, en se mettant, de la sorte,
dans la peau du bienfaiteur, c’est un message que la BIAT adresse à sa
clientèle. En gros : Nous ne sommes pas uniquement des gens d’argent qui ont les
yeux constamment fixés sur les deux colonnes (débit/crédit). Nous appartenons
également à la communauté et nous nous mobilisons pour son bien-être.

N’oublions surtout pas que la clientèle des banques n’est plus Une et
Indivisible depuis belle lurette. Elle s’étend désormais sur toute la gamme ; à
commencer par ceux qui ne font aucune différence entre les banques et qui ne les
utilisent que pour toucher leur salaire ou demander un crédit, et à finir par
les esprits pointilleux qui s’intéressent aux moindres détails, qui suivent ce
qui se passe dans les Assemblés, qui auscultent les états financiers, qui
s’émeuvent du comportement du personnel, qui suivent à la loupe les nouvelles de
leur banque dans les médias…

Pour ces derniers, qui constituent une cohorte qui ne cesse de prendre du
volume, il ne fait pas le moindre doute que les actions de mécénat de leur
banque les interpellent vraiment et pèse lourdement dans la balance de leur
fidélité. Et, de ce point de vue, la BIAT a raison de soutenir le monde de la
culture.

D’ailleurs, elle n’est pas la seule à raisonner de la sorte puisque nous
retrouvons des expériences intéressantes du côté de la COMAR avec le soutien de
la production littéraire, de BATAM avec le soutien de la chanson… Et le reste de
nos entreprises gagnerait la même notoriété en suivant le même chemin.