[01/08/2006 09:51:59] PEKIN (AFP) Le fabricant de vêtements français Lacoste a lancé une nouvelle série de procédures judiciaires en Chine pour tenter de protéger sa célèbre marque au crocodile, souvent imitée, en Asie notamment, a rapporté mardi le China Daily. Lacoste a cette fois déposé plainte contre deux usines et un grand magasin pour violation des droits de la marque devant la Cour intermédiaire n°1 de Pékin, selon le quotidien officiel en anglais. Ce tribunal, souligne le journal, a déjà été saisi de deux autres plaintes du fabricant, l’une contre un grand magasin de Pékin, l’autre contre le Bureau des marques, de l’Administration d’Etat pour l’Industrie et le Commerce. Lacoste avait saisi le tribunal intermédiaire voici quelques mois pour demander l’annulation d’une décision du Bureau des marques en faveur de la société Cartelo/Crocodile International et de l’enregistrement de son crocodile. En guise de logo, Cartelo arbore un crocodile tout à fait similaire à celui de Lacoste, mais tourné de l’autre côté. “L’office des marques a jugé que l’orientation à gauche ou à droite de la tête du crocodile faisait toute la différence”, expliquait cet hiver une source proche de Lacoste. Si le crocodile de Lacoste remonte aux origines de la maison fondée dans les années 30 par le champion de tennis français René Lacoste, celui de Cartelo n’est pas non plus un nouveau venu sur le marché puisque c’est celui de la société Crocodile International, fondée en 1947 à Singapour, dont Cartelo est issu. A la fin des années 60 et au début des années 70, lorsque Lacoste, jusqu’alors tourné sur les marchés européens, voulut s’étendre en Asie, il découvrit que le marché était très occupé par Crocodile International. Les deux sociétés finirent par conclure des accords de coexistence dans les années 80 pour pour cinq pays d’Asie, mais n’ont jamais pu résoudre leur différend en Chine. Lacoste y a déposé son logo voici plus de vingt ans et s’oppose depuis lors à la reconnaissance du reptile singapourien. |
||
|
