Arcelor et Mittal avancent sur le futur groupe mais des questions demeurent

 
 
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Le PDG de Mittal Steel Lakhsmi Mittal (g) et le président du conseil d’administration d’Arcelor Joseph Kinsch, le 26 juin 2006 à Luxembourg (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[02/08/2006 16:54:11] PARIS (AFP) Mittal Steel et Arcelor annonceront vendredi la composition de la direction générale du futur groupe issu de leur fusion, et ont réaffirmé mercredi leur confiance dans l’avenir du nouvel ensemble, malgré des questions qui restent en suspens.

Lors d’une conférence de presse, le président du conseil d’administration d’Arcelor Joseph Kinsch a indiqué que les deux groupes avaient fait “de grands progrès” dans leurs discussions.

La composition de la direction générale sera soumise vendredi aux conseils d’administration des deux groupes, qui se réuniront séparément. Elle sera constituée de trois représentants de Mittal et de trois représentants d’Arcelor.

En principe, le futur président de la direction générale devrait être désigné parmi les cadres d’Arcelor. Parmi les noms cités, figurent ceux du directeur général Roland Junck, du vice-président Michel Wurth, du directeur financier Gonzalo Urquijo ou du patron du canadien Dofasco Jacques Chabanier.

Par ailleurs, les deux groupes sidérurgiques, qui publiaient mercredi leurs résultats semestriels, ont réaffirmé leur objectif pour le nouveau groupe d’un résultat brut d’exploitation (Ebitda) pro forma de 12 à 12,5 milliards d’euros en 2006.

Dans des communiqués séparés, Arcelor et Mittal ont cependant annoncé des bénéfices trimestriels en baisse.

“Nous sommes très enthousiastes à l’égard des perspectives du nouveau groupe, d’autant plus que nous nous attendons à des conditions de marché robustes”, a affirmé le PDG de Mittal Steel Lakshmi Mittal, dont le groupe a annoncé la semaine dernière détenir 92% du capital d’Arcelor.

Malgré cet optimisme, le futur groupe reste confronté à quelques problèmes, notamment au Brésil, aux Etats-Unis et en Chine.

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Les chiffres clef d’Arcelor et de Mittal

Concernant le canadien Dofasco, acquis par Arcelor au début de l’année, M. Urquijo a affirmé qu’il était “impossible juridiquement” de vendre ce groupe. Arcelor a en effet transféré les actions du sidérurgiste canadien dans une fondation néerlandaise au printemps lorsqu’il bataillait contre l’OPA de Mittal.

Mittal avait à l’époque promis à l’allemand ThyssenKrupp de lui céder Dofasco en cas de succès de son OPA sur Arcelor.

Le département de la Justice américain a demandé mardi à Mittal de se défaire de l’une de ses trois usines en Amérique du Nord pour ne pas violer les règles de la concurrence. “Si Mittal est dans l’impossibilité de céder Dofasco”, le département de la Justice a indiqué qu’il lui demanderait de céder soit son usine de Sparrows Point (près de Baltimore), soit celle de Weirton (Virginie).

Par ailleurs, Mittal est confronté à une difficulté de taille au Brésil, où l’autorité de régulation des marchés (CVM) lui a demandé de lancer une OPA à destination des actionnaires minoritaires d’Arcelor Brasil, filiale brésilienne d’Arcelor.

Cette opération pourrait augmenter le coût total de l’acquisition de cinq milliards de dollars pour Mittal.

Enfin, en Chine, la fusion annoncée des deux aciéristes Jinan Iron and Steel et Laiwu Steel pourrait remettre en cause l’accord signé en février par Arcelor pour racheter 38,41% du capital de Laiwu, pour lequel le groupe attend toujours l’aval des autorités.

 02/08/2006 16:54:11 – © 2006 AFP