[02/08/2006 14:53:27] PARIS (AFP) Le fournisseur d’accès internet, Free, a dénoncé mercredi une “très forte croissance” de ventes forcées d’abonnements internet qui pourraient atteindre, selon lui, le chiffre de 500.000 pour l’année 2006. Dans un communiqué, Free indique qu’au moins 517 procédures judiciaires ont été lancées par ses abonnés au cours des trois derniers mois contre des “opérateurs indélicats” qu’il n’a pas cités. Ces pratiques, également baptisées “slamming”, qui se déroulent dans un contexte de concurrence effrénée entre fournisseurs d’accès internet, ont commencé à émerger en 2004, explique-t-on chez Free mais depuis le début de cette année “le système s’emballe et on assiste à une progression logarithmique”. 500.000 cas pourraient être recensés pour la seule année 2006, estime Free. A la fin mars, on comptait 10 millions d’abonnés internet haut débit en France. Le “slamming” consiste à faire abonner à un nouveau fournisseur un client qui avait déjà un accès internet chez un concurrent. Pour réaliser ces changements d’abonnements, il suffit, souligne Free, de récupérer le nom, l’adresse et le numéro de téléphone des victimes. Les sorties d’hypermarché, les galeries marchandes, les foires et salons sont également l’occasion de démarchages abusifs. Free estime ainsi que 20.000 ventes forcées ont eu lieu lors de la dernière Foire de Paris. L’antenne locale de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé mardi le même phénomène. Environ 450 personnes ont été abonnées contre leur gré à Neuf Télécom lors de la Foire internationale de Nancy de juin dernier. Les victimes qui pensaient recevoir des cadeaux après avoir laissé leurs coordonnées et signature se sont en fait retrouvées abonnées pour l’offre téléphonique et/ou d’ADSL de Neuf Télécom. D’autres abus ont été recensés, y compris auprès de personnes âgées, selon l’association. Neuf Cegetel a précisé que tous les plaignants seront remboursés. |
||
|