Egypte – Un demi milliard de dollars, c’est le prêt que la Banque africaine de
développement (BAD) -à l’issue de sa réunion du 26 juillet 2006 à Tunis-
vient d’accorder à l’Egypte en guise de soutien à son Programme de réforme
du secteur financier.
L’objectif principal du Programme de réforme du secteur financier (FSRP) est
de mettre en place un système financier efficace, compétitif et judicieux, basé
sur le marché, et de favoriser la réalisation des objectifs de développement et
de croissance de l’Egypte, souligne un communiqué de la banque. Il vise à
améliorer l’efficacité de l’intermédiation financière et la gestion des risques
au sein de l’économie, afin de promouvoir la sécurité et la solidité du secteur
bancaire et du secteur financier non bancaire par des réformes structurelles et
financières complètes perme ttant d’accélérer la croissance et le développement
économiques’’.
Le Programme, qui constitue un volet d’une série de
réformes s’étalant sur la période 2004-2008, repose sur les quatre
principaux piliers suivants :
– la mise en place d’un
cadre complet et transparent pour la politique monétaire ;
– l’amélioration du fonctionnement du marché des changes ;
– la mise en œuvre de la réforme du secteur bancaire;
– le renforcement du secteur financier non bancaire.
Le prêt proposé par la Banque servira à appuyer les
activités visant à accroître la participation du secteur privé au secteur
financier et de mettre en œuvre la restructuration financière,
institutionnelle et opérationnelle des banques étatiques. Il renforcera les
capacités de réglementation et de contrôle des organismes chargés de la
régulation du secteur financier. Il contribuera également à renforcer
l’assise du marché financier ainsi qu’à restructurer l’industrie de
l’assurance et à réduire la présence dominante de l’Etat dans ce secteur en
recourant à la privatisation.
Le communiqué de la BAD
rappelle que le coût du FSRP est estimé à 50 milliards de livres égyptiennes
(LE), soit environ 8,7 milliards de dollars américains. Le gouvernement se
propose de financer le coût total en faisant appel à la fois au produit des
privatisations, à des dons et prêts d’appui budgétaire, à des titres de
créance et à des ressources financières directes.
Par
ailleurs, les opérations du Groupe de la Banque en Egypte ont commencé en
1974, avec des engagements qui s’élèvent aujourd’hui à 2,2 milliards de
dollars américains (12,65 milliards livres égyptiennes) pour 68 opérations.