Le projet de télécommunications transafricain semble intéresser la Banque
mondiale et son institution chargée des opérations avec le secteur privé, la
Société financière internationale (SFI), qui ont décidé de s’associer à
d’autres partenaires pour financer un système sous-marin de
télécommunications destiné à réduire le coût des communications en Afrique,
apprend-on de l’Agence de presse, PANAPRESS.
En effet, la SFI vient d’indiquer dans un communiqué que, après ‘’de longues
négociations avec les partenaires du Système de câbles sous-marins d’Afrique de
l’Est (EASSy), elle mobilisera d’autres organisations internationales pour
apporter l’assistance technique’’. Le communiqué de la SFI poursuit en
soulignant que ‘’la structure de ce projet a été approuvée par les différents
gouvernements, la Commission e-Afrique du NEPAD (Nouveau partenariat pour le
développement de l’Afrique, NDLR), les opérateurs de télécommunications et les
institutions financières de développement représentés aux réunions (4-6 juillet
2006) de Nairobi, de la Ban que africaine de développement (BAD) et de la Banque
européenne d’investissement (BEI)”.
Le coût total de ce projet est estimé à 3 milliards
de dollars US et sera financé, outre par la Banque mondiale et la SFI,
l’Agence française de développement (AFD), sa filiale PROPARCO, la Banque de
développement d’Afrique australe (DBSA), KfW Entwicklungsbank (KFW), la
Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne
d’investissement (BEI).
Quant à l’assistance technique, elle sera fournie par
le ministère britannique du Développement international (DFID), l’Union
européenne (UE), le Programme d’information pour le développement (infoDev),
la Facilité de conseil en matière d’infrastructures publiques privées
(PPIAF) et l’Agence suédoise de coopération internationale.
L’EASSy est une initiative qui doit connecter 20 pays
côtiers et enclavés en Afrique orientale et australe : Burundi, Botswana, RD
Congo, République du Congo, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Lesotho,
Madagascar, Malawi, Ile Maurice, Mozambique, Rwanda, Somalie, Afrique du
Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Il faut que ces pays ont pris l’initiative d’accéder
à des services de télécommunications bon marché d’ici à mars 2008, et ce
‘’après que les 29 entités privées et publiques impliquées dans ce projet
ont convenu de développer un système de câbles sous-marins régional reliant
l’ensemble du continent’’.