[07/08/2006 09:17:45] LONDRES (AFP) La compagnie pétrolière britannique BP a commencé à interrompre progressivement sa production sur le champ de Prudhoe Bay en Alaska, après la découverte d’une nouvelle fuite sur un oléoduc, a-t-on appris lundi auprès du groupe. La production sera réduite d’environ 400.000 barils par jour, ce qui contribuait à soutenir les cours du brut. A 07H05 GMT, le baril de Brent s’échangeait à 77,25 dollars, en hausse de 1,12 dollar par rapport à vendredi soir, et celui de “light sweet crude” cotait 76,03 dollars, en hausse de 1,27 dollar. En mars, BP avait déjà découvert une fuite sur un oléoduc de Prudhoe Bay due à la corrosion, qui avait déversé entre 760.000 et 1,01 million de litres de pétrole sur 0,8 hectare près d’un lac gelé, causant une des pires pollutions de l’histoire de la région. BP a été assigné à comparaître devant un tribunal fédéral d’Anchorage pour répondre de cette pollution. Le champ de Prudhoe Bay représente environ la moitié de la production totale de l’Alaska et environ 8% de la production totale des Etats-Unis, selon le département américain de l’Energie. BP a expliqué dans un communiqué avoir découvert une “importante corrosion inattendue” sur l’un des oléoducs du site, qui a causé une “petite fuite” d’un volume de 4 à 5 barils. L’oléoduc en question a été fermé et BP a décidé de fermer progressivement les autres afin de tous les inspecter, opération qui prendra “plusieurs jours”. La compagnie utilise environ 35 kilomètres d’oléoducs à Prudhoe Bay. “Nous regrettons qu’il soit nécessaire d’agir ainsi et nous présentons nos excuses aux Américains et à l’Etat de l’Alaska pour les conséquences de cette décision”, a déclaré le président de BP pour les Etats-Unis, Bob Malone, cité dans le communiqué. “Cependant, la découverte de cette fuite et les résultats inattendus de la dernière opération de raclage des conduits ont levé le doute sur les conditions du transport de pétrole à Prudhoe Bay. Nous ne reprendrons pas la production sur le champ jusqu’à ce que nous et les agences fédérales soyons sûrs de le faire en toute sécurité et sans risque pour l’environnement”, a-t-il ajouté. Après la première pollution en mars, la Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration (PHMSA), l’agence américaine de surveillance des installations pétrolières, avait imposé à la compagnie un examen interne approfondi de ses oléoducs, employant la technique du raclage (“pigging”), avant le 12 juin, faute de quoi elle ne serait plus autorisée à les utiliser. Mais BP avait réussi à faire lever cette date-butoir, déclenchant une polémique aux Etats-Unis. La compagnie a précisé lundi avoir procédé à des opérations de raclage sur environ 40% de son réseau de conduits. Le résultat d’inspections réalisées fin juillet avait révélé vendredi 16 anomalies en 12 endroits sur un oléoduc situé dans l’est du champ. Le groupe avait alors procédé à des examens supplémentaires qui lui ont fait découvrir la fuite. Il a décidé de fermer tout le réseau dimanche. |
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