Pour
ceux qui pensaient que la Banque africaine de développement (BAD) ne finance
que des projets gouvernementaux, en voici un démenti catégorique. En effet,
le guichet du secteur privé de la BAD vient d’approuver un prêt de 6,4
millions d’euros à la Fabulous Flowers Swaziland PTY Ltd (FFS) pour
promouvoir le secteur floricole swazi. Ce financement est destiné à soutenir
la croissance économique du pays à travers le développement du secteur
privé, souligne un communiqué de la banque.
Le projet, qui permettra d’augmenter la production agricole, les revenus des
petits exploitants et de générer des devises, se distingue également par la
responsabilité sociale qui l’anime.
Avec l’aménagement de 20 ha de serres pour la culture de roses, le projet
devrait produire à plein rendement 44 millions de tiges de roses par an, et 22
millions de tiges de plantes ornementales. Les produits sont destinés à
l’exportation, en grande partie sur le marché de l’Union européenne, qui est le
principal importateur mondial de fleurs coupées. Ses importations totales
atteignaient 3,1 milliards d’euros en 2004.
Le projet aura un impact important sur le développement. Au niveau local, le
projet sera l’un des plus grands employeurs de la région du Middleveld,
fournissant des emplois directs à 350 travailleurs. Il aidera également 40
petits exploitants avec possibilité d’extension du programme pour des phases
ultérieures. Les petits exploitants recevront une formation régulière en vue de
l’amélioration de leurs compétences.
Le projet encouragera les femmes à créer des boutiques pour vendre les plantes
ornementales sur le marché local. La FFS aura également d’autres retombées,
comme la création d’activités génératrices de revenus pour les femmes dans les
communautés locales concernées. Ces activités comprendront la couture et
l’établissement de petits restaurants.
Au niveau national, les recettes fiscales dues au projet rapporteront plus de
350.000 euros par an dans les caisses de l’État, et ce pendant la plus grande
partie de la vie du projet. Le projet apportera également des devises et
améliorera, par conséquent, la balance des paiements du pays.
La floriculture en Afrique se développe rapidement et, compte tenu des
conditions climatiques favorables du pays, la rentabilité du secteur et l’impact
sur son développement potentiel ont décidé la BAD à appuyer les initiatives dans
ce secteur.