Nyse/Euronext : la fusion devrait être finalisée début 2007, selon John Thain

 
 
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Le PDG de la New York Stock Exchange (Nyse) John Thain lors d’une conférence de presse, le 2 juin à Paris (Photo : Joel Saget)

[09/08/2006 08:47:56] NEW YORK (AFP) La fusion entre la Bourse de New York et le groupe boursier paneuropéen Euronext devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2007, selon John Thain, le PDG de la place new-yorkaise, le New York Stock Exchange (Nyse).

“Nous travaillons actuellement sur des documents qui, une fois approuvés par les autorités de régulation, seront soumis aux actionnaires pour un vote”, a déclaré M. Thain, qui s’exprimait mardi devant quelques journalistes français au siège de la Bourse.

“Nous pensons que les actionnaires pourront se prononcer sur la fusion d’ici la fin de l’année sur la base de ces documents, qui contiendront tout ce qu’ils veulent savoir sur les deux sociétés”, a-t-il poursuivi.

“La fusion devrait ainsi être finalisée au cours du premier trimestre 2007”, a affirmé John Thain.

Le mariage entre Euronext et le Nyse, dont l’accord de principe a été annoncé début juin, doit donner naissance au premier marché boursier intercontinental, valorisé autour de 15 milliards d’euros, et d’une valeur cumulée des sociétés cotées atteignant 21.000 milliards d’euros.

Euronext a parallèlement, à plusieurs reprises, repoussé les avances de son concurrent allemand Deutsche Börse qui, loin de baisser les bras, a publié lundi les statuts d’une nouvelle holding censée rassembler les deux groupes.

“La Bourse de Francfort continue de faire parler d’elle mais nous avons un accord avec Euronext”, a assuré John Thain.

“Le Nyse ne modifiera pas son offre sur Euronext malgré tout ce que pourra dire Deutsche Börse”, a-t-il ajouté, tout en se disant “confiant” sur la transaction en cours.

Selon M. Thain, les actionnaires du Nyse devraient “voter en faveur du rapprochement”, ce d’autant plus que le fonds spéculatif Atticus, actionnaire des deux groupes et ouvert à une fusion entre les deux places, “vient d’augmenter sa participation dans la Bourse de New York”.

S’il y a eu des craintes sur le fait que la régulation américaine et en particulier la loi Sarbanes-Oxley (qui oblige les entreprises à respecter des règles très strictes en matière de comptabilité et de gouvernance, ndlr) puissent s’appliquer en dehors des Etats-Unis, elles ont en outre “disparu”, selon M. Thain.

“La Commission des opérations en Bourse américaine (SEC) a dit très clairement qu’il n’y avait aucun risque que cette loi s’applique” à des sociétés qui ne sont pas cotées aux Etats-Unis, a-t-il ainsi relevé.

Pour John Thain, un mariage avec la Bourse de New York permettrait à Euronext de concurrencer la Bourse de Londres, en augmentant notamment le nombre de sociétés cotées sur son marché.

“Alors que le Nyse compte des dizaines de sociétés cotées venant de pays émergents comme le Brésil, la Russie, la Chine et l’Inde, Deutsche Börse n’en a aucune”, a-t-il souligné.

Interrogé sur d’autres possibilités de fusion pour la Bourse de New York en dehors d’Euronext, M. Thain a exprimé son intérêt pour l’Asie: “d’ici trois à cinq ans, nous voulons prendre position sur le marché asiatique”.

“La Bourse de Tokyo semblerait (l’alliance) la plus logique mais nous regardons aussi la Chine ou l’Inde, dont la croissance est très rapide”, a affirmé M. Thain, ajoutant: “Pour le moment, nous nous concentrons sur Euronext”.

 09/08/2006 08:47:56 – © 2006 AFP