Le
Conseil supérieure du tourisme s’est tenu dernièrement en présence des
représentants de la profession.
Si le tourisme tunisien jouit d’une dimension socioéconomique avec 200.000
emplois et 18% des rentrées de devises, il reste fragile et à faible
productivité, d’où la nécessité, selon le Conseil supérieur de tourisme, de
mettre en place des programmes pour la promotion du secteur et ce afin
d’accroître la contribution du secteur à la réalisation du taux de
croissance pour la décennie 2007-2016 et développer l’exportation et
l’emploi.
Le conseil
a proposé plusieurs axes d’amélioration :
1/ la diversification et le développement de nouvelles activités
touristiques, dont le tourisme culturel, thermal, saharien et le tourisme
résidentiel ;
2/ améliorer la commercialisation des produits touristiques locaux et
attirer un plus grand nombre de touristes ;
3/ accélérer le programme de mise à niveau, pour améliorer la qualité du
service des hôtels tunisiens, où seulement les plus performants et les plus
rentables vont rester. En effet, l’organisme prêteur, en l’occurrence l’AFD,
a exigé que seules les unités hôtelières dont la situation financière est
saine peuvent prétendre au programme de mise à niveau (déjà 150 demandes ont
été formulées pour bénéficier du programme pilote de mise à niveau, dont 94
demandes ont été examinées par le comité de pilotage parmi celles-ci, 65 ont
reçu l’accord de principe pour entamer leur plan de mise à niveau).
4/ améliorer la productivité, par la réduction des coûts d’adhésion au PMN,
étude des prestations de ce programme à l’environnement des unités
hôtelières, afin d’améliorer la qualité du produit et de l’adapter aux
normes en vigueur dans les destinations concurrentes.
5/ Miser sur l’écotourisme et le tourisme culturel et ce à travers la
valorisation des ressources naturelles et le patrimoine civilisationnel de
la Tunisie.
Les principaux
indicateurs du tourisme tunisien en 2005
Indicateurs
Année 2005
1er trimestre 2006
Recettes
+12%
+4,3%
Nombre de
touristes
+6,4%
+2,4%
Touriste intérieur
2%
1%
Taux d’occupation
+4,2%
+2,4%
On note la
faible croissance du tourisme intérieur qui reste en dessous des efforts
consentis.
Les
professionnels demandent d’autres efforts comme :
– l’adoption du ciel ouvert, particulièrement sur les aéroports de Djerba et
de Monastir, qui alimentent les plus grandes régions touristiques ;
– doublement du budget promotionnel, par le ministère du Tourisme sur les
marchés émetteurs et les nouveaux marchés ;
– développement de nouvelles lignes directes, notamment sur l’Europe de
l’Est, l’Asie et le Moyen-Orient.
– hisser le tourisme intérieur au taux de 20% dans les prochaines années,
d’autant qu’il fait figure de parent pauvre actuellement.
La saison
2006 semble être moyenne, avec une faible progression de l’ordre de 3% par
rapport à la saison 2005.
Il faut
noter que, malgré la stratégie élaborée par le ministère du Tourisme,
plusieurs questions restent posées, particulièrement au niveau de la qualité
des prestations et la politique des bas prix adoptés par la plupart
hôteliers ainsi que la marginalisation du tourisme intérieur.
Le
