Mine
de rien, un simple vendeur de fruits secs de Tunis vient de donner une leçon
magistrale à tous les chefs d’entreprise qui n’ont pas encore pleinement
saisi l’importance de la notion de qualité. Car, sûr de son produit, il vend
plus cher que les autres… et ça marche !
Vous le savez certainement ; le prix des 100g de pois chiches chez tous les
vendeurs de fruits secs de la capitale est de 500 millimes. Pourtant, l’un d’entre-eux,
installé à l’avenue de Carthage, fait manifestement l’exception puisque son prix
est 20% plus cher. Pourquoi ? Et c’est là que cela devient intéressant puisque
le jeune homme qui tient la boutique nous répond tout de go qu’il connaît très
bien ses pois chiches et qu’il sait que leur cuisson et leur saveur sont uniques
sur le marché. Il nous lança également avec défi que celui qui voulait une telle
qualité n’avait qu’à la payer.
Effectivement, ses pois chiches dorés sans excès et friands,
étaient particulièrement plaisants. Nous dirions même qu’ils méritaient les 100
millimes de différence.
Cette anecdote réellement vécue est une parabole toute trouvée
pour la notion de qualité. En un mot, comme en cent, sitôt que votre produit se
démarque par une qualité de premier ordre, il est clair qu’il aura sa clientèle
de connaisseurs. Qu’il s’agisse d’un vendeur de fruits secs, d’un fabricant de
Jean’s, d’un constructeur d’ordinateurs ou d’un prestataire de services, c’est
la même logique.
Le problème, c’est qu’au moment où beaucoup d’entreprises
tunisiennes ont manifestement compris de quoi il retourne, beaucoup d’autres ne
parviennent pas à décider quel chemin prendre. Il n’y a qu’à observer toutes
sortes de produits où les défauts de finition frôlent parfois l’incroyable. De
fait, c’est comme si l’on ne souhaitait pas qu’ils puissent trouver acquéreur et
s’ils veulent rentrer dans l’arène, ils doivent refaire leurs comptes.