La Bourse de New York aura les yeux rivés sur l’inflation la semaine prochaine

 
 
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Des courtiers à la Bourse de New York (Photo : Spencer Platt)

[12/08/2006 08:29:53] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, en repli cette semaine malgré la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de laisser ses taux directeurs inchangés, aura la semaine prochaine les yeux rivés sur l’inflation, pour tenter d’y voir plus clair dans les perspectives d’évolution de l’économie.

Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes américaines, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu 1,36%, terminant vendredi à 11.088,03 points.

L’indice composite du Nasdaq a perdu 1,31% par rapport à vendredi dernier, à 2.057,71 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a cédé dans le même intervalle 0,98%, à 1.266,74 points.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 4,967% contre 4,901% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 5,092% contre 4,992%.

La semaine a été marquée par la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a laissé inchangé mardi son principal taux directeur à 5,25%. Cette pause est la première du cycle de resserrement monétaire commencé en juin 2004.

Alors qu’une pause dans la hausse des taux devrait avoir plutôt pour effet d’accélérer la croissance économique et celle des profits des entreprises, les marchés n’avaient pas réussi le jour même, à profiter de la nouvelle.

La décision de la Fed était en effet “largement anticipée”, a souligné Art Hogan, analyste chez Jefferies.

La banque centrale a par ailleurs laissé la porte ouverte à de futures hausses de taux, soulignant notamment la persistance de “risques d’inflation”.

Les opérateurs devraient donc la semaine prochaine se concentrer sur les nouveaux chiffres de l’inflation, qui serviront aux investisseurs de nouveaux indices pour jauger les perspectives d’évolution de l’économie américaine.

Les deux grands rendez-vous de la semaine prochaine seront ainsi la publication mardi de l’indice des prix à la production de juillet, et mercredi de l’indice des prix à la consommation.

Les analystes de Lehman Brothers s’attendent à voir les prix à la production progresser de 0,6% après 0,5% en juin, soit “la plus forte hausse depuis avril”, et les prix à la consommation croître de 0,5% après 0,3% en juin.

Ce dernier chiffre “devrait continuer à refléter de fortes pressions inflationnistes”, soulignent les analystes, qui pourraient pousser la banque centrale à reprendre son cycle de resserrement monétaire.

Un sentiment également partagé par Art Hogan, selon lequel la Fed “n’en a pas fini avec ses hausses de taux”.

“Un degré trop élevé d’incertitude ne devrait en tout cas pas permettre aux marchés de retrouver de l’élan” la semaine prochaine, a pronostiqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

Une incertitude qui se reflète par l’alternance de chiffres montrant une décélération de la croissance ou au contraire témoignant d’une économie toujours vigoureuse.

Les ventes de détail ont ainsi progressé de 1,4% en juillet par rapport à juin, soit nettement plus que ce qu’attendaient les analystes, et ce malgré le pétrole cher.

Mais selon Michael Malone, de Cowen & Co., les investisseurs s’attendent désormais plutôt à des “nouvelles preuves montrant que l’économie est en train de ralentir” et un rebond à court terme des marchés semble donc “peu probable”.

A moins que le marché ne trouve des “catalyseurs positifs dans les données publiées la semaine prochaine”, le marché pourrait subir des “ventes massives” la semaine prochaine, a aussi souligné Art Hogan.

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 12/08/2006 08:29:53 – © 2006 AFP