[12/08/2006 10:39:56] PARIS (AFP) La Bourse de Paris aura les yeux fixés sur les chiffres de l’inflation américaine la semaine prochaine, marquée par peu de publications de sociétés en pleine pause estivale. Le CAC 40 a cédé 1,10% sur la semaine écoulée, pour finir vendredi à 4.985,52 points, et affiche toujours une progression de 5,73% depuis le début de l’année. La bonne performance de l’indice parisien a été menée en particulier par les sociétés financières, qui ont de nouveau tiré leur épingle du jeu, les investisseurs réagissant positivement à la pause observée par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans la remontée de ses taux directeurs. Les valeurs financières sont sensibles à l’évolution des taux d’intérêt, car l’argent bon marché leur offre une matière première abondante, ce qui se traduit par des bénéfices en général meilleur que prévu, à l’image des AGF, qui a relancé l’optimisme des investisseurs cette semaine. “Les publications continuent à surprendre agréablement au sein des financières, l’assurance et la banque +surperformant+ pour la 4e semaine consécutive. L’assurance réalise la meilleure performance sectorielle de la semaine”, soulignent ainsi les analystes d’Ixis Securities. L’optimisme sur les taux d’intérêt n’est cependant pas partagé par tous les investisseurs, et plusieurs analystes mettent en garde contre les risques de durcissement monétaire aux Etats-Unis au cas où la situation sur le front de l’inflation l’exigerait, sous l’effet de la flambée des cours du pétrole. “La politique monétaire n’est plus accommodante, et le durcissement se poursuivra en fonction de l’évolution des prix et de la croissance économique”, observe Jean-François Virolle, du courtier Global Equities. Les deux grands rendez-vous de la semaine prochaine seront justement la publication mardi aux Etats-Unis de l’indice des prix à la production de juillet, à 14H30, et mercredi l’indice des prix à la consommation. Les risques de nouveaux relèvements des taux directeurs américains ont été soulignés à plusieurs reprises par la Fed elle-même, et son dernier communiqué “laisse toutes les options ouvertes”, la banque centrale américaine “soulignant l’importance des statistiques économiques à venir”, estime Tom Levinson, de la banque néerlandaise ING. Selon Nathalie Dezeure, économiste chez Natexis Banques Populaires, le statu quo “apparaît comme la solution la plus adaptée à la situation économique américaine mais il annonce également le début d’une phase durable de stabilité monétaire, le taux objectif des fonds fédéraux devant être maintenu à 5,25% au moins jusqu’à la fin du premier semestre 2007”. Du côté des sociétés, les publications seront très rares la semaine prochaine, et beaucoup d’investisseurs ou d’analystes sont déjà partis en vacances. A l’étranger, les deux seuls rendez-vous importants seront les résultats mardi du premier distributeur mondial, l’américain Wal-Mart, et mercredi ceux du géant américain de l’informatique Hewlett-Packard. |
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