[12/08/2006 16:40:33] WASHINGTON (AFP) Le groupe pétrolier britannique BP va maintenir une partie de sa production dans le champ pétrolier de Prudhoe Bay en Alaska, malgré la découverte d’une fuite importante sur un oléoduc. BP vise prochainement une production à 200.000 barils par jour, moitié moins de ce qu’il produit en temps normal. La compagnie pétrolière britannique a doublé les inspections réalisées sur un segment de huit kilomètres desservant la partie occidentale de Prudhoe Bay, le plus grand champ pétrolier des Etats-Unis, a indiqué le PDG de la compagnie aux Etats-Unis, Bob Malone, dans un communiqué publié vendredi soir. “Les résultats ont été encourageants et ont augmenté la confiance dans l’intégrité de l’exploitation de l’oléoduc. Avec une surveillance et une capacité de réaction fortement renforcées, je suis confiant dans notre capacité à continuer d’exploiter l’oléoduc en toute sécurité”, ajoute M. Malone. La production dans la partie orientale de Prudhoe Bay avait été arrêtée à partir de lundi dernier après la découverte d’une fuite importante, ce qui avait provoqué une flambée des prix du pétrole à New York et Londres. Le champ de Prudhoe Bay, le plus grand champ de production de pétrole aux Etats-Unis, produit en temps normal 400.000 barils par jour, et compte pour 8% de la production des Etats-Unis. Par ailleurs, selon le Financial Times de samedi, le groupe pourrait faire face à une enquête du Congrès (Parlement américain) pour déterminer si sa décision de fermer la production de Pruhdoe Bay faisait partie d’une “stratégie commerciale” visant à manipuler le marché du pétrole. Dans une lettre envoyée aux responsables de BP, le président de la Commission de l’énergie de la Chambre des représentants, Joe Barton, évoque la possibilité que la fermeture du champ s’inscrive dans une stratégie plus large de BP pour tenter d’influencer le marché, ce que la compagnie a nié, précise le FT. Au moment où il a pris la décision de poursuivre partiellement l’exploitation, BP avait une production de 150.000 barils par jour, y compris les gaz liquides, et il comptait l’augmenter à “200.000 barils par jour” une fois les opérations de maintenance terminées, selon le communiqué. La compagnie a indiqué qu’elle continuait à “évaluer les options intérimaires pour restaurer la production dans la partie orientale du champ”. BP a pris la décision de continuer la production dans la partie ouest du champ après des consultations étroites avec les autorités fédérales et locales, et “plus de 1.400 inspections à ultrasons” menées sur huit kilomètres d’oléoducs. Le groupe va poursuivre les inspections de la partie occidentale de l’oléoduc, précise le communiqué, et évaluer “sur une base quotidienne” si des réparations sont nécessaires ou si la poursuite des opérations est possible. “Nous allons nous assurer que le programme de surveillance et d’inspection répond voire dépasse les demandes” des autorités, a indiqué le responsable de l’exploration en Alaska, Steve Marshall. BP avait annoncé plus tôt dans la journée de vendredi avoir reçu le feu vert des autorités américaines pour maintenir une partie de la production de brut en Alaska. BP s’était alors réjoui que le gouvernement n’ait pas confirmé des information selon lesquelles “l’état de l’oléoduc dans la zone occidentale impliquerait un arrêt immédiat des opérations sur ce secteur”. |
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